Douze agents du FBI ont déposé une plainte contre leur ancien employeur, accusant l'administration de Donald Trump d'avoir politisé la police fédérale. Ces agents, neuf femmes et trois hommes, prétendent avoir été licenciés sans préavis pour avoir posé un genou à terre lors des manifestations de 2020 suite à la mort de George Floyd.
Leurs actions, loin d'être un comportement non-professionnel, visaient à atténuer les tensions lors de confrontations potentielles avec des manifestants à Washington. À l'époque, leur acte avait été approuvé par la hiérarchie, mais la nouvelle direction du FBI, sous la houlette de Kash Patel, semble chercher à réécrire les événements, en leur imputant un manque d'impartialité.
Patel, controversé pour son approche, est accusé d'orchestrer une purge au sein de l'agence pour satisfaire les exigences de l'ancienne administration. Plusieurs anciens responsables du FBI, dont Brian Driscoll, ont exprimé des préoccupations similaires, témoignant d'une atmosphère de peur et de répression au sein de l'institution.
“Le gouvernement cherche à créer un environnement où le FBI serait utilisé comme un outil politique, ce qui est alarmant“, déclare un expert en sécurité qui préfère rester anonyme. “Les agents devraient pouvoir agir selon leur conscience et les valeurs de leur institution, sans craindre des répercussions.”
Les agents licenciés rappellent qu'ils avaient pour but d'éviter des escalades violentes, une décision qui, selon des experts, devrait être saluée plutôt que punie. Une telle réponse proactive pendant des manifestations tendues aurait pu prévenir des incidents tragiques, mais il semble que le climat politique actuel apprécie davantage la loyauté à la direction qu'une conduite éthique.
Alors que cette affaire continue de faire couler beaucoup d’encre, elle soulève des questions fondamentales sur l’indépendance du FBI et les dangers de la politisation des forces de l'ordre. Le débat demeure ouvert, mais une chose est sûre : l’avenir de l'institution sera scruté de près.







