Edgardo Greco, ancien membre de la mafia calabraise, a été déclaré mort dimanche dans sa cellule à la prison de Corbas (Rhône). À 66 ans, il se préparait à être extradé vers l'Italie, où il a été condamné à la réclusion à perpétuité en 2006 pour un double meurtre.
Selon son avocat, David Metaxas, Greco a subi un malaise dans sa cellule, et malgré les efforts des gardiens et des services médicaux pour le réanimer, ils n’ont pas réussi à le sauver. Ses problèmes de santé, exacerbés par un cancer, avaient conduit à une série de malaises ces dernières semaines. Metaxas a exprimé sa satisfaction que Greco n'ait pas été forcé de retourner en Italie, où sa vie était en danger.
Greco, décrit comme « dangereux par Interpol », avait été arrêté en début d'année 2023 à Saint-Étienne grâce à une coopération entre les autorités françaises et italiennes dans le cadre du projet I-CAN, visant à lutter contre la 'Ndrangheta. Après sa condamnation, Greco avait fui en Allemagne puis en France, où il avait intégré des établissements culinaires sous le nom de Paolo Dimitrio.
Une autopsie a été commandée par le parquet de Lyon pour confirmer les raisons exactes de son décès. Ce nouveau développement suscite des interrogations sur la gestion des extraditions en France et sur les droits des détenus en fin de vie. La décision d'extrader Greco avait été officialisée après de nombreuses étapes judiciaires, le gouvernement ayant signé le décret en début d'année.
Cette affaire soulève également des préoccupations quant à son traitement en prison et aux conditions de santé des détenus, un sujet qui préoccupe de nombreux experts en droit pénal et en justice. Jean-Pierre Berthelot, criminologue à l'Université de Lyon, a déclaré : « Il est préoccupant de voir des individus gravement malades incarcérés dans des conditions qui peuvent compromettre leur bien-être, soulignant ainsi la nécessité d'une réforme du système judiciaire. »







