L’AIEA a récemment publié un rapport inquiet sur l’état dégradé de l’arche entourant le réacteur 4 de Tchernobyl. Cette structure, essentielle pour contenir les matériaux radioactifs, a subi des dommages lors d’une attaque de drone russe en février. Ce rapport soulève des préoccupations majeures quant à la sécurité de cette zone, déjà affectée par des conflits.
Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’AIEA, a indiqué que malgré des réparations temporaires, une restauration rapide et complète est cruciale pour éviter toute dégradation supplémentaire. L’attaque a causé un incendie significatif à la surface extérieure de l’arche, ce qui a réduit son efficacité à confiner les radiations. Le risque de libération de matériaux radioactifs reste, donc, préoccupant.
Il est rassurant de noter qu'aucune augmentation des niveaux de radiation n’a été observée jusqu’à présent, selon les autorités ukrainiennes, comme l’a rapporté TF1 Info. Le rapport souligne également qu’aucun dommage permanent n’a été identifié sur les structures porteuses ni sur les systèmes de surveillance de la centrale.
L'importance d'une restauration de l'arche est confirmée par une déclaration de l’expert en sécurité nucléaire, Dr. Émile Dupont, qui a expliqué que "la fin du conflit est nécessaire pour entreprendre des restaurations significatives. En attendant, des mesures temporaires sont cruciales pour maintenir la sécurité." La Banque européenne pour la reconstruction et le développement devrait soutenir des travaux temporaires à partir de 2026.
Ce n'est pas la première fois que Tchernobyl est touché depuis le début de la guerre en Ukraine. Les forces russes avaient déjà pris le contrôle de la centrale en 2022, causant des préoccupations concernant la sûreté nucléaire dans un contexte déjà tendu. Le site de Tchernobyl, emblématique des conséquences catastrophiques de l'énergie nucléaire, reste, plus que jamais, au cœur des débats sur la sécurité mondiale.







