Le Conseil national électoral (CNE) du Honduras a interrompu une nouvelle fois le dépouillement des votes pour l'élection présidentielle qui s'est tenue le 1er décembre. Ce blocage a suscité de vives réactions, notamment celle du candidat libéral Salvador Nasralla, qui a dénoncé des manœuvres de "corruption" qui compromettent l'intégrité du processus électoral.
Depuis samedi, le décompte des voix est figé à 88,6 % des bulletins dépouillés, montrant Nasry Asfura, le candidat de droite soutenu par Donald Trump, avec 40,19 % des voix contre 39,49 % pour Nasralla, selon des rapports du CNE. L'institution a évoqué des "problèmes techniques" avec l'entreprise responsable de la transmission des résultats, ce qui a conduit à cette deuxième suspension en une semaine.
Nasralla a affirmé que "les corrompus ont suspendu le processus de dépouillement au sein du Conseil national électoral", déclarant que cela représente une irresponsabilité face à la situation de stress et d'inquiétude que subit la population. Ces allégations portent un poids considérable, surtout dans un contexte où Marlon Ochoa, un membre de l'opposition au CNE, évoque ces élections comme "les plus manipulées et les moins crédibles" de l'histoire démocratique du pays.
Les observateurs électoraux de l'Organisation des États américains (OEA), qui surveillent le processus, ont déjà demandé une "accélération" du dépouillement, soulignant l'urgente nécessité d’un dénouement clair. Alors que le parti Libre de la présidente sortante Xiomara Castro a également exprimé sa méfiance en demandant l'annulation intégrale des élections, invoquant une "ingérence" des États-Unis, le climat de méfiance persiste.
Dans ce contexte déjà tendu, des experts mettent en garde contre une détérioration supplémentaire des relations sociales et politiques. Selon un analyste d'un quotidien local, "ces élections pourraient marquer un tournant dans le processus démocratique du pays, soit pour renforcer soit pour déstabiliser encore davantage la politique hondurienne". Une situation à suivre de près, alors que les acteurs politiques s'efforcent de naviguer dans ces eaux troubles.







