Nous avons eu le plaisir de rencontrer Salvatore Adamo dans sa maison à Uccle, près de Bruxelles. Le célèbre chanteur belge, dont la carrière s'étend sur plus de soixante ans, vient de sortir son 28e album studio, un double album intitulé « Des nèfles et des groseilles ». Cette œuvre, qui s’inscrit dans la continuité de son parcours musical, montre que l’inspiration ne connaît pas d’âge.
À son domicile, illuminé par les rayons d'un soleil d'automne, Nicole, son épouse, nous accueille chaleureusement. Elle offre du café et mentionne un fondant au chocolat qu’elle vient de préparer. C'est dans cette atmosphère conviviale que notre discussion débute. L’artiste évoque son processus créatif, alimenté par une passion dévorante pour la musique. Pour lui, composer n’est pas un travail, mais une promenade dans les harmonies.
Adamo explique qu’il a récemment fait face à des problèmes de santé, notamment un œdème pulmonaire, ce qui l’a contraint à ralentir son rythme. Cependant, cette épreuve a été l’occasion de se plonger dans l’écriture et la composition. « Pourquoi ne pas sortir ces chansons qui existaient déjà ? », s’interroge-t-il, et il a ainsi sélectionné vingt-cinq titres parmi plusieurs dizaines dans ses tiroirs. De plus, il estime avoir enregistré près de 900 morceaux dans diverses langues tout au long de sa carrière.
Salvatore se montre fascinant lorsqu’il partage sa méthode de travail. Doté d’une créativité prolifique, il possède une incroyable collection d’enregistrements : « J’en ai 13 850 ! » Et il montre sur son smartphone des extraits de ses dernières compositions. « Je ne cherche pas, les mélodies viennent à moi », explique-t-il avec un sourire de complice, un reflet de son amour pour son art.
Dans son nouvel album, un titre attire l’attention : « Ces mélodies qui chantent en moi », qui évoque ses influences des opéras italiens. Bien qu'il reconnaisse que ce style peut sembler daté aujourd’hui, il confie qu’il reste toujours ému lorsqu'une belle mélodie prend forme sous ses doigts, comme il le fait chaque soir avant de se coucher.
En discutant avec Adamo, il est difficile de ne pas ressentir l'enthousiasme contagieux de cet artiste, dont le lien avec la musique est tout simplement indissoluble. On pourrait dire que cette connexion est une source renouvelée de joie, une affirmation du pouvoir de l'art, peu importe l'âge. Avec des témoignages récents dans les médias comme le Le Monde et France Info, il est clair que Salvatore Adamo incarne l'esprit vivant de la chanson française et continue d’inspirer de nouvelles générations.







