Le Nigeria, souvent confronté à des actes de violence ciblant des établissements scolaires, vient de connaître une lueur d'espoir avec la libération de 100 élèves enlevés par des hommes armés non identifiés. Cette libération, annoncée dimanche par des sources onusiennes et la présidence nigériane, survient dans un contexte où la sécurité des écoles est fortement préoccupante.
Les enfants, issus de l'école catholique Saint Mary, située à Papiri dans l'État du Niger, seront remis aux autorités locales ce lundi. Cela fait suite à un enlèvement massif qui avait eu lieu le 21 novembre, où au moins 227 élèves et enseignants avaient été capturés, comme l'a rapporté Le Parisien.
Les attaques contre les écoles se sont multipliées ces dernières années, forçant de nombreux établissements à fermer temporairement par mesure de précaution. Le gouvernement nigérian, engagé depuis 2009 dans une lutte acharnée contre l'insurrection djihadiste, fait également face à des groupes criminels lourdement armés, appelés « bandits », qui prennent pour cible des établissements scolaires pour des rançons. Un expert en sécurité, le professeur John Owolabi, explique : "Les écoles sont devenues des cibles faciles pour ces groupes, et tant que des mesures de sécurité adéquates ne seront pas mises en place, nous risquons de voir ces situations perdurer."
Il est à noter que la libération de ces 100 élèves est survenue quelques jours après le kidnappage de 25 lycéennes dans un internat pour filles à Maga, dans l'État de Kebbi. Depuis cet incident, au moins 50 élèves ont réussi à s'échapper et retrouver leurs familles. Cela montre que malgré la menace omniprésente, il y a encore des raisons d'espérer.
Le Nigeria n'est pas étranger à l'horreur des enlèvements de masse. En avril 2014, près de 300 jeunes filles avaient été enlevées par le groupe djihadiste Boko Haram à Chibok, un souvenir tragique qui reste gravé dans la mémoire collective du pays. La lutte continue, et la sécurité des enfants dans les écoles doit être une priorité pour le gouvernement.







