Les électeurs hongkongais se sont déplacés en nombre limité dimanche dernier pour élire leurs représentants au sein du Conseil législatif, dans une ambiance teintée de chagrin suite à un incendie dévastateur qui a fait au moins 159 victimes dans le quartier de Wang Fuk Court.
Pour mémoire, depuis 2021, les autorités chinoises ont opéré des réformes électorales visant à s'assurer que seuls des "patriotes" puissent accéder aux fonctions publiques, tout en réduisant drastiquement le nombre de sièges élus directement, de 90 à seulement 20. Ces changements ont été introduits après des manifestations pro-démocratie qui avaient secoué la région précédente.
Les chiffres initiaux indiquent que la participation à ce scrutin a légèrement augmenté par rapport au scoff de 30% enregistré lors des élections précédentes. Environ un million d'électeurs se sont exprimés, alors que le corps électoral ne compte que 4,1 millions d'inscrits.
Les événements tragiques qui ont frappé la ville ont eu un impact notable sur la campagne électorale, interrompue juste après l'incendie survenu le 26 novembre. Des citoyens, comme Mme Poon, dont le logement a été gravement touché, exigent une enquête approfondie et appellent à la responsabilisation des autorités. Kitty Lau, une habitante du quartier, a souligné l’importance que les voix des opposants puissent s’exprimer sur cette tragédie.
John Lee, le chef de l'exécutif local, a encouragé les habitants à voter, déclarant que chaque bulletin pourrait contribuer à des réformes et à la protection des victimes de l'incendie. L’accent a aussi été mis sur la nécessité de solutions de relogement, interlocuteur que le citoyen Jacky Lam a bien voulu partager.
Les autorités ont également annoncé la création d'une commission indépendante sous la présidence d'un juge pour enquêter sur l’incendie. Cependant, l'arrestation de plusieurs personnes pour incitation à ne pas voter a soulevé des inquiétudes quant à la liberté d'expression, un sujet déjà sensible à Hong Kong depuis l'instauration d'une loi de sécurité nationale en 2020.
Le scrutin s’est déroulé sans la présence des principaux partis pro-démocratie, tels que le Parti civique, récemment dissous, illustrant la diminution significative de la participation politique dans cette ex-colonie britannique. Pour plus d'informations, la chaîne d'information française France24 a rapporté des détails sur les tensions qui entourent cette élection à Hong Kong et les nouvelles réglementations.







