Sur l'archipel d'Hawaï, une lutte inédite se profile contre les moustiques, responsables de la disparition de nombreuses espèces d'oiseaux. Les autorités locales utilisent désormais des drones pour larguer des millions de moustiques contaminés par la bactérie Wolbachia. Cette technique, qui s'apparente à un parachutage, vise à réduire la population de moustiques sauvages en empêchant la naissance de nouveaux insectes.
Ces moustiques, issus de laboratoires, ne sont que des mâles. Lorsqu'ils s'accouplent avec les femelles sauvages, leur descendance est stérile, ce qui pourrait limiter la prolifération de ces nuisibles, le tout sans recourir à des insecticides potentiellement nocifs pour l'environnement. Blick rapporte que cette méthode pourrait devenir un modèle pour d'autres régions touchées par des invasions similaires.
Impact des moustiques sur la biodiversité
Le réchauffement climatique a favorisé la prolifération des moustiques sur l'île, qui représentent une réelle menace pour les oiseaux, en particulier les honeycreepers, des pinsons endémiques. En moins d'un siècle, leur nombre est passé de 50 espèces à seulement 17, toutes désormais sous la menace d'extinction.
« Les oiseaux migrateurs ont longtemps trouvé refuge dans les zones montagneuses, où les températures plus fraîches limitaient la présence de moustiques. Mais avec le réchauffement climatique, ces barrières naturelles ne sont plus efficaces », explique un expert de la faune hawaïenne. Ce constat alarmant pousse les autorités à agir rapidement pour préserver leur biodiversité unique.
Drones : une solution économique et efficace
Le recours aux drones pour cette opération est une première mondiale et présente des avantages non négligeables. Comme l'indique un rapport d'Ouest-France, ces appareils sont moins coûteux que l'usage d'hélicoptères et offrent une plus grande flexibilité opérationnelle, car ils sont moins concernés par les conditions météorologiques. De plus, cette méthode pourrait signaler un changement dans la manière dont les gouvernements abordent la gestion des nuisibles à l'échelle mondiale.
Pour l’instant, les moustiques largués à Hawaï ne posent pas de risques sanitaires pour les humains, mais il est essentiel de continuer à surveiller leur impact potentiel sur la santé publique.







