Lors de sa visite à Jérusalem, le chancelier allemand Friedrich Merz a affirmé le soutien inébranlable de l'Allemagne à Israël, notamment au mémorial de la Shoah, Yad Vashem. Merz, qui a débuté sa première mission diplomatique en Israël, s'efforce de renforcer les liens entre Berlin et Tel-Aviv dans un contexte de tensions exacerbées par les récents événements dans la bande de Gaza.
« L'Allemagne a la responsabilité de défendre l'existence et la sécurité d'Israël », a déclaré Merz, soulignant le poids historique que porte son pays suite à la Shoah. Cette visite fait suite à des frictions, notamment après l'instauration d'un embargo partiel sur les armes à destination d'Israël, une décision qui a suscité des réactions vives de la part des autorités israéliennes. Ce dernier a d'ailleurs levé l'embargo en novembre, facilitant un fragile cessez-le-feu entamé le 10 octobre.
Au cours de sa rencontre avec Benjamin Netanyahu, le chancelier a évoqué les avancées nécessaires pour un cessez-le-feu durable à Gaza, dans le cadre d'un plan plus large proposé par le président américain Donald Trump. Netanyahu, de plus en plus isolé sur la scène internationale, voit dans cette coopération une bouée de sauvetage. Commentant cela, Michael Rimmel, directeur de la Fondation Konrad-Adenauer à Jérusalem, a déclaré que Netanyahu nourrissait de grandes attentes quant au soutien continu de Berlin.
Avant d'atterrir à Jérusalem, Merz a échangé avec le roi Abdallah II en Jordanie, où il a plaidé pour une aide humanitaire accrue à Gaza et a mis l'accent sur l'importance d'un engagement constructif de la part de l'Autorité palestinienne. Il a exhorté le président Mahmoud Abbas à mettre en œuvre des réformes nécessaires pour jouer un rôle actif dans la paix envisagée.
Le climat reste tendu, le cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas se heurtant à des violations régulières. Les perspectives d'une solution à deux États, pourtant soutenue par Berlin, restent, selon plusieurs observateurs, peu probables tant que le gouvernement de Netanyahu persiste à rejeter ce cadre de négociations.
Les réactions à cette visite de Merz sont variées. Alors que certains experts saluent ce geste comme un rappel de l'engagement historique de l'Allemagne envers Israël, d'autres, comme des représentants de l'opposition en France, s'interrogent sur l'équilibre nécessaire entre le soutien à Israël et la nécessité de dialogue en faveur d'une solution juste pour les Palestiniens.







