Hong Kong se prépare à voter ce dimanche pour élire les membres de son Conseil législatif, marquant ainsi une étape importante sous les règles instaurées par Pékin depuis 2021. Cette période est assombrie par un incendie tragique survenu fin novembre, ayant causé la mort d'au moins 159 personnes.
Les électeurs, appelés aux urnes dès 07H30, doivent choisir 90 députés, dont seulement 20 seront élus par le suffrage direct. À la mi-journée, le taux de participation atteint 10,33%, en légère hausse par rapport aux élections précédentes. Le chef de l'exécutif, John Lee, a encouragé les Hongkongais à voter, affirmant que chaque bulletin comptait pour faire avancer les réformes nécessaires à la ville.
Ce scrutin survient dans un contexte marqué par l'incendie dévastateur à Wang Fuk Court, alors que la campagne électorale fut brusquement interrompue par cette tragédie. Les habitants, comme Mme Poon, expriment leur colère et exigent des comptes, appelant à une enquête approfondie. "Les responsables doivent être tenus pour responsables", a-t-elle déclaré devant son bureau de vote.
En parallèle, Jacky Lam, résident du quartier touché, a affirmé que le gouvernement devait trouver des solutions adéquates pour reloger ceux qui ont perdu leur maison dans l'incendie. Le gouvernement prévoit également de proposer des mesures de reconstruction au sein du nouveau Conseil législatif.
Mercredi dernier, les forces de l'ordre ont arrêté 15 personnes soupçonnées d'homicide involontaire liées à la tragédie. De plus, plusieurs individus ont été appréhendés pour sédition, notamment un étudiant distribuant des tracts dénonçant la gestion gouvernementale de la catastrophe. Les tensions sont exacerbées par les interventions de l'agence de sécurité nationale, accusant les médias de diffuser de fausses informations sur l'incendie.
Depuis 2021, la scène politique à Hong Kong a été profondément modifiée par l'imposition de lois de sécurité, restreignant sévèrement la dissidence. De nombreux leaders pro-démocratie ont été arrêtés ou se sont exilés, modifiant ainsi le paysage électoral. Ce scrutin, semblable à celui de 2021, se déroule sans la participation des principaux partis pro-démocratie, maintenant sous pression.
Alors que la ville se débat avec les conséquences de l'incendie et fait face à un climat de méfiance croissant envers le gouvernement, les prochaines heures seront déterminantes pour l'avenir politique de Hong Kong. Cette situation incite les citoyens à s'engager et à faire entendre leur voix dans un contexte de restructuration politique et sociale. (Source : France 24)







