Maria Corina Machado, figure emblématique de l'opposition vénézuélienne, a confirmé qu'elle se rendrait à Oslo pour recevoir son prix Nobel de la paix le 10 décembre. Bien que vivant dans la clandestinité en raison de menaces récurrentes de la part du gouvernement de Nicolás Maduro, sa décision de se présenter à la cérémonie reste un acte de bravoure face à la répression.
Le directeur de l’Institut Nobel, Kristian Berg Harpviken, a confirmé qu'il avait échangé avec Machado et qu'elle était décidée à assister à l’événement. « Étant donné la situation sécuritaire, nous ne pouvons pas révéler de détails sur son arrivée », a-t-il indiqué dans un message à l'AFP. Malgré la menace d'être déclarée fugitive par les autorités vénézuéliennes, où elle est accusée d’« actes de conspiration et de terrorisme », son engagement envers la démocratie semble inébranlable.
Le procureur général Tarek William Saab a précisé que si Machado quittait le pays, elle serait immédiatement considérée comme évadée, les poursuites judiciaires immergeant son nom dans des eaux troubles de la répression politique. En effet, le régime a intensifié ses actions contre les opposants, faisant de la vie des dirigeants dissidents un véritable parcours d'obstacles.
Le prix Nobel lui a été attribué pour son engagement indéfectible en faveur des droits humains et de la démocratie, un message que les acteurs internationaux, tels que les États-Unis, soutiennent fermement. À cet égard, Machado a dédié son prix au peuple vénézuélien, ainsi qu'au président américain, dont l'appui est crucial dans la lutte contre la dictature en place. « Plus que jamais, nous comptons sur le président Trump », a-t-elle déclaré, renforçant le lien entre sa lutte et le soutien international.
Alors que la communauté internationale remet en question la légitimité du régime de Maduro, les tensions militaires persistent autour du Venezuela, exacerbées par des opérations américaines menées contre le narcotrafic. Environ 2 400 arrestations ont été signalées lors des manifestations antérieures, alors que des observateurs évoquent une intensification de la répression orchestrée par le gouvernement. Le climat politique reste donc très volatile, et ce prix Nobel de la paix pour Machado est à la fois un symbole d'espoir et un défi provocateur lancé à un régime au bord de la tempête.







