À peine dix jours après l'incendie tragique survenu dans le complexe Wang Fuk Court à Hong Kong, où au moins 159 personnes ont perdu la vie, un débat intense sur la responsabilité des autorités éclate. Le feu, alimenté par des échafaudages en bambou et des voiles présents sur un chantier à proximité, a laissé les habitants dans un état de choc, suscitant des appels à une plus grande transparence et sécurité.
Les autorités, cependant, semblent déterminées à étouffer les voix critiques. Steve Li, commissaire divisionnaire de la police de sécurité nationale, a récemment annoncé l'arrestation d'un homme de 71 ans, accusé d'avoir diffusé des informations susceptibles d'entraver une enquête nationale. Une telle intimidation reflète le climat de censure qui enveloppe actuellement Hong Kong. La police n'a pas confirmé d'autres arrestations, mais des sources locales, comme le South China Morning Post, rapportent une série de détentions, y compris celle de Mike Kwan, un étudiant dont la pétition en ligne a récolté plus de 10 000 signatures avant d'être retirée.
Dans le même temps, la police a tenu une conférence avec des représentants des médias étrangers, où elle a publié des accusations selon lesquelles certains médias « déforment les faits » concernant l'incendie et la gestion des secours par le gouvernement. Cette accusation est perçue comme une tentative de détourner l'attention des manquements présumés des autorités.
La situation rappelle les événements de 2019, lorsque les manifestations en faveur de la démocratie avaient conduit à une répression sévère. Depuis lors, le climat s'est détérioré, rendant le dialogue public pratiquement impossible. Le syndicat étudiant de l'université baptiste a suspendu ses activités après avoir affiché des messages appelant le gouvernement à rendre des comptes sur ses actions. Pendant ce temps, les autorités continuent de défendre leur approche tout en blâmant les médias pour toute agitation potentielle.
Selon des experts, cette situation illustre un décalage grandissant entre le gouvernement et ses citoyens. Certains analystes estiment que les efforts pour maintenir le contrôle pourraient finalement exacerber le mécontentement général. La question demeure : jusqu'où les autorités iront-elles pour masquer les critiques ? Dans une situation où le besoin de transparence devient urgent, la répression n'est peut-être pas la réponse adéquate.







