À partir de 2026, la Finlande mettra en œuvre une nouvelle régulation de la chasse au loup, permettant ainsi des abattages via des quotas régionaux, une décision qui a suscité de vives réactions. Ce changement législatif revient sur les protections en place depuis 1973 et a été facilement adopté par le Parlement finlandais en décembre.
Cette initiative vise à gérer la croissance exponentielle de la population de loups, qui atteint environ 430 individus, selon l’Institut finlandais des ressources naturelles. La période de chasse s'étendra probablement du 1er janvier au 10 février 2026, sous réserve de validation finale. Le ministère finlandais de l’Agriculture et des Forêts a établi un quota préliminaire de 65 loups pouvant être abattus durant cette saison hivernale.
Les motivations derrière cette décision incluent des préoccupations croissantes concernant la sécurité, notamment des rencontres avec des loups et le risque pour le bétail. Ce cadre législatif est également en réponse à la révision du statut de protection du loup par l’Union européenne, qui a reconnu l’expansion de l’aire de répartition et de la population de cette espèce à l’échelle du continent.
Toutefois, cette mesure rencontre l'opposition de diverses organisations environnementales. L'Association finlandaise pour la conservation de la nature argue que la population de loups devrait idéalement dépasser les 525 individus pour assurer une viabilité, tandis que le gouvernement estime qu'un seuil de 273 suffirait pour garantir le statut de conservation. Un sondage récent a révélé que 62 % des Finlandais se prononcent contre la chasse au loup dans le contexte actuel, selon le quotidien Helsingin Sanomat.
Des experts environnementaux soulignent également que cette décision pourrait enfreindre la directive européenne sur les habitats, émettant des doutes quant à l'équilibre entre la gestion de la faune et la protection des espèces en danger. La question reste ouverte : comment concilier les intérêts agricoles et la préservation de la biodiversité en Finlande ? Les débats sur ce sujet soulèvent des inquiétudes quant à l'avenir de la faune sauvage dans le pays.







