Le tribunal français s'apprête à rendre un verdict décisif le 19 décembre concernant la demande du gouvernement de suspendre la plateforme de Shein pour une période de trois mois. Cette action fait suite à la découverte de produits illicites sur le site, notamment des poupées sexuelles d'apparence infantile, suscitant une vive réaction au sein de la société.
Shein, un acteur majeur du commerce en ligne basé en Chine et désormais enregistré à Singapour, a réagi aux accusations en affirmant que celles-ci étaient « hors sujet » et non fondées. L'entreprise a retiré les produits contestés, soutenant que le problème ne se posait plus. Toutefois, le procureur a souligné l'importance d'établir un cadre réglementaire pour prévenir la récurrence de telles situations.
« Il ne s'agit pas d'interdire Shein de commercer, mais de s'assurer que des articles inappropriés ne soient plus disponibles », a déclaré Renaud Le Gunehec, avocat de l'État, précisant que la suspension de la marketplace était nécessaire jusqu'à l'instauration de mesures de sécurité adéquates.
La controverse autour de ces produits a attiré l'attention du débat public, avec des manifestations orchestrées par des militants d'organisations comme Mouv'enfants, qui dénoncent la vente de tels articles comme étant des « offre ouverte aux comportements pédophiles ». Le Monde a rapporté les inquiétudes croissantes de la société sur la relance de la commande de poupées ultra-réalistes.
Pour sa part, la Commission européenne est également impliquée, avec des discussions sur des actions collectives pour régler les abus potentiels des géants du e-commerce. Des sources officieuses indiquent qu'une enquête pourrait être ouverte pour examiner les opérations de Shein.
Le verdict attendu le 19 décembre pourrait non seulement avoir un impact sur Shein, mais aussi sur l'ensemble du secteur du commerce en ligne en France, mettant en lumière les défis posés par les grandes plateformes face aux réglementations nationales et européennes. Alors que l'État cherche à protéger les consommateurs, il devra naviguer avec soin entre l'innovation économique et la nécessité de garantir la sécurité publique.







