Le 5 décembre, un incident intrigant s'est produit au-dessus de la base militaire de l'Île Longue, située dans la rade de Brest, où cinq drones ont été repérés en survol. Cette base, considérée comme un pilier de la dissuasion nucléaire française, abrite nos sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE). Les fusiliers marins, responsables de la sécurité de la zone, ont rapidement réagi en neutralisant les drones par des tirs anti-drones, a rapporté RTL.
Le parquet de Rennes a annoncé qu'une enquête judiciaire a été ouverte, précisant qu'à ce stade, « aucun lien avec une ingérence étrangère n'est établi », selon les propos du procureur Frédéric Teillet. Ce dernier a également clarifié que les fusiliers marins avaient utilisé un brouilleur plutôt qu'une arme à feu pour intercepter les drones. Le processus d'enquête vise à déterminer l'origine des drones et leur type, afin de confirmer l'ampleur de l'incident.
Selon des sources proches de l'enquête, les drones ont été observés vers 19h30, et des efforts sont en cours pour établir s'il s'agissait de plusieurs engins ou d'un seul drone qui aurait été aperçu à plusieurs reprises. Ce site stratégique assure la maintenance de quatre sous-marins nucléaires, dont un est toujours en mer pour garantir la dissuasion nucléaire.
Des experts en sécurité militaire soulignent l'importance de protéger de telles installations sensibles. « La présence de drones au-dessus de telles infrastructures pourrait signifier plusieurs choses. Il est essentiel d'examiner les intentions derrière ces survols », déclare un analyste militaire contacté par Le Monde. L'enquête est dirigée par la section de recherche de la gendarmerie maritime, qui est bien équipée pour traiter ce type d'incident. La sécurité nationale doit être renforcée pour prévenir de potentielles menaces, même si, pour l’instant, aucune menace immédiate n'a été identifiée.







