La plateforme X, détenue par Elon Musk, a été condamnée vendredi 5 décembre à une amende de 120 millions d'euros par l'Union européenne. Cette décision découle d'accusations selon lesquelles X a trompé ses utilisateurs concernant les coches bleues, destinées à certifier les sources d’information.
La réaction du gouvernement américain n'a pas tardé. JD Vance, vice-président américain, a dénoncé cette décision, qualifiant l'UE de « détractrice de la liberté d'expression ». Cet affrontement souligne la tension croissante entre les États-Unis et l'Europe au sujet des réglementations numériques, alors qu’Elon Musk a remercié Vance sur les réseaux sociaux.
Henna Virkkunen, vice-présidente de la Commission européenne, a précisé que cette amende « n'a rien à voir avec la censure », mais vise à garantir le respect des lois sur le numérique. C'est la première sanction sous le règlement sur les services numériques (DSA), instauré pour lutter contre les contenus illégaux en ligne.
Les infractions signalées concernent non seulement la confusion semée par les coches bleues, qui sont désormais disponibles uniquement pour les abonnés payants, mais aussi un manque de transparence sur les publicités et le refus d'accès aux données internes pour les chercheurs. Selon des sources, cette stratégie de Musk pourrait tromper efficacement les utilisateurs, éveillant ainsi les inquiétudes des régulateurs de l'UE.
La spéculation politique autour de cette affaire prend de l'ampleur, surtout en raison des relations compliquées entre Musk et le président Donald Trump. La tension a augmenté lorsque les deux hommes se sont récemment réconciliés après une rupture amicale en juin. Les critiques américaines à l'égard des réglementations européennes insinuent que ces amendes ciblent les entreprises américaines, ce qui a été souligné lors d'une visioconférence le mois dernier.
Ceux qui suivent le monde numérique arguent que le DSA pourrait avoir des implications proéminentes pour la façon dont les plateformes régulent le contenu à l'échelle mondiale. Alors que les enquêtes autour de X se poursuivent, la Commission européenne reste déterminée à veiller au respect de ses lois. A la suite de l'affaire X, TikTok a également accepté des engagements en matière de transparence publicitaire, montrant ainsi une tendance vers des applications numériques plus régulées.
Cette décision de l'UE pourrait ouvrir la voie à d'autres sanctions contre d'autres géants de la tech, alors que la lutte pour un internet plus sûr et transparent s'intensifie.







