Jair Bolsonaro, l'ancien président du Brésil, a obtenu l'autorisation de quitter la prison pour des raisons médicales. Un juge de la Cour suprême, Alexandre de Moraes, a décidé de lui permettre d'être hospitalisé en vue d'une opération prévue le jour de Noël, en raison d'une hernie inguinale dont il souffre. Cette intervention survient alors que Bolsonaro purge une peine de 27 ans de prison pour sa tentative de coup d'État début 2023.
Au cœur de cette décision, une évaluation réalisée par la police fédérale indiquant que l'opération était indispensable. Âgé de 70 ans, Bolsonaro a été condamné en septembre dernier pour avoir tenté de rester au pouvoir de manière illégale après sa défaite électorale face à Luiz Inacio Lula da Silva en 2022. Le coup d'envoi de cette saga judiciaire a été donné par les événements tumultueux du 8 janvier 2023, lorsque ses partisans ont attaqué des institutions gouvernementales à Brasilia.
L'ancien président, qui souffre également des séquelles d'une attaque au couteau survenue en 2018, sera opéré au DF Star, une clinique de luxe à Brasilia. Le procès auquel il a été soumis a suscité de vives réactions au sein de la population brésilienne, divisée sur son héritage politique. Ainsi, certains experts soutiennent que cette opération pourrait refléter des traitements inégalement accordés aux anciens dirigeants, tandis que d'autres soulignent la nécessité de respecter les procédures judiciaires, peu importe le statut de l'individu.
Malgré cette sortie temporaire de la prison, Bolsonaro n'a pas pu obtenir un placement en résidence surveillée, le juge Moraes ayant rejeté sa demande quelques jours plus tôt. Ce dernier a choisi d'accorder ce privilège au général Augusto Heleno Ribeiro, un ancien ministre sous Bolsonaro, qui a récemment été assigné à domicile. Cette décision soulève des interrogations sur la justice brésilienne et son application équitable.
Alors que la période festive approche, les opinions divergent. Pour certains, ce moment représente une opportunité de rédemption pour Bolsonaro; pour d'autres, c'est simplement une continuité des privilèges accordés aux élites, comme l'analysent plusieurs spécialistes en sociologie politique dans les médias brésiliens.







