Après une attaque tragique ayant coûté la vie à deux militaires américains et un traducteur, le Pentagone a annoncé le lancement d'une opération majeure contre l'État islamique en Syrie. Le secrétaire à la Défense a qualifié ces frappes de "réponse directe" et de "déclaration de vengeance". "Nous frappons très fort", a déclaré le président Donald Trump sur Truth Social, soulignant l'importance d'agir suite aux pertes tragiques de nos forces.
Cette opération ambitieuse a vu l'engagement de chasseurs, d'hélicoptères et d'artillerie pour cibler "plus de 70 positions" de l'EI dans plusieurs régions de Syrie, notamment autour de Homs et dans des zones rurales près de Deir ez-Zor et Raqqa, selon le commandement militaire américain, le Centcom. Les frappes ont débuté à 16 heures, heure de Washington, avec l'utilisation de plus de 100 munitions de précision contre les infrastructures ennemies.
Les autorités syriennes ont reconnu les frappes américaines sans les nommer, réitérant leur volonté de lutter contre l'État islamique sur leur territoire. "Nous sommes engagés à ne pas laisser l'EI bénéficier d'aucun refuge", a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères. En parallèle, le Centcom a précisé que des opérations avaient également été menées dans la région, entraînant la capture ou la mort de 23 combattants terroristes suite à l'attaque de samedi.
Ce type d'opération militaire n'est pas sans précédent ; cependant, il marque une intensification des actions américaines dans la région. La situation demeure complexe, avec des forces américaines positionnées principalement dans les zones au nord du pays, sous contrôle kurde, et à la base d'Al-Tanf près de la frontière jordanienne. Toutefois, il ne fait aucun doute que la question du maintien de cette présence militaire est d'actualité, notamment avec le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump, qui est généralement sceptique quant aux opérations à l'étranger.
Dans un contexte où l'État islamique, bien que défait en 2019, continue de mener des attaques dans le vaste désert syrien, les experts s'inquiètent des conséquences de ces frappes. Certains analystes de la politique régionale estiment que cette escalade pourrait exacerber les tensions non seulement en Syrie, mais aussi dans la région plus large du Moyen-Orient. Alors que les États-Unis se préparent à renforcer leurs opérations, les ramifications de ces actions auront sans aucun doute des répercussions pour les mois à venir.







