Une cour d’appel fédérale américaine a récemment prolongé le déploiement de la garde nationale à Washington, malgré une décision de première instance ordonnant son retrait. Ce revirement marque un tournant dans une affaire qui suscite de vives controverses sur l'utilisation des forces militaires en milieu urbain.
Depuis le mois de juin, le président Trump a renforcé la présence de la garde nationale dans plusieurs villes, dont Portland et Chicago, souvent contre l’avis des autorités locales. Ces déploiements, justifiés par l'administration comme des mesures essentielles pour lutter contre la criminalité, sont perçus par beaucoup comme une manœuvre politique visant à augmenter le contrôle fédéral sur des zones majoritairement démocrates.
Le 20 novembre, une juge fédérale avait donné raison à la municipalité de Washington, estimant que le président n’avait pas le droit d’affecter des unités de la garde nationale sans la demande explicite des autorités locales. Elle avait également souligné qu’il était illégal d’utiliser la garde nationale pour « des missions de dissuasion de la criminalité » sans l’accord de la ville.
Cependant, la décision de la cour d'appel d'accorder un sursis à l'administration Trump a laissé la situation en suspens. Selon Ouest-France, les experts sont divisés sur la question. Certains estiment que le retour à une telle présence militaire pourrait détériorer les relations entre les citoyens et les forces de l'ordre, tandis que d'autres affirment que ces mesures sont nécessaires pour maintenir l'ordre public dans un contexte de tensions croissantes.
« L'intervention de la garde nationale doit être un dernier recours, surtout dans des espaces civils où la confiance entre les citoyens et la police est déjà fragile », affirme un ancien responsable de la sécurité publique à Washington. Cette perception est accentuée par des incidents passés où l'usage excessif de la force par les autorités a été largement critiqué.
Alors que l'administration continue de faire appel de la décision initiale, la prochaine étape judiciaire pourrait déterminer l'avenir de la présence de la garde nationale dans la capitale américaine. Pour l'instant, la date limite du 11 décembre semble repoussée indéfiniment, laissant la porte ouverte à de nouvelles controverses et débats autour du rôle des militaires en milieu urbain.







