Le maire de Chessy, Olivier Bourjot, et ses sept adjoints ont récemment annoncé leur intention de démissionner en raison de leur refus de célébrer le mariage d'un homme précédemment sous Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF). Cependant, la préfecture de Seine-et-Marne a rejeté leur demande de démission, insistant sur la nécessité de préserver le fonctionnement de la commune.
Cette situation délicate fait suite à des décisions judiciaires qui ont stipulé que l'OQTF de l'homme n'est plus valide. En effet, dans un communiqué, le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, a souligné que les enquêtes menées n'avaient pas démontré d'intention frauduleuse de la part du couple, qui a fourni plusieurs éléments attestant de la sincérité de leur relation. Une ordonnance du tribunal, rendue le 10 décembre 2025, a impose à la mairie de célébrer le mariage, cont redisant ainsi la position initiale du maire et de son équipe.
Dans ce contexte, Laurent Nuñez, ministre de l'Intérieur, a exprimé son incompréhension face à cette obligation : « Je comprends que cela choque », a-t-il affirmé, ajoutant que la question s’inscrit dans le cadre des règles de droit applicables. Ce cas soulève également des interrogations sur le rôle des élus face à des décisions judiciaires.
Les ramifications de cette affaire dépassent le simple cadre local, touchant à des questions plus larges de droits civiques, de la gestion des migrants et de la légitimité des décisions des autorités locales face aux juridictions. Dans un pays comme la France, où les débats sur l'immigration sont souvent polarisés, cet épisode pourrait faire naître de nouvelles discussions sur la perception des couples mixte et leur traitement par les institutions.
Il est évident que le sujet nécessite une réflexion approfondie. En effet, au-delà des enjeux juridiques, se pose la question de l'éthique dans le service public et de la capacité à équilibrer convictions personnelles et obligations de fonction. Plusieurs experts en droit administratif ont déjà commencé à s'interroger sur la manière dont les maires devraient agir dans des situations similaires, mettant ainsi en relief la complexité de ces cas.







