Le ministre de l'Éducation, Édouard Geffray, a récemment confirmé des changements significatifs concernant le baccalauréat, visant à renforcer la crédibilité de cet examen emblématique. Ces mesures, qui seront officialisées dans un décret cette semaine, instaurent une note minimale de 8 sur 20 pour accéder aux épreuves de rattrapage, un durcissement qui fait écho à des propositions formulées par l'ancienne ministre, Élisabeth Borne.
Geffray souligne l'importance d'une qualité rigoureuse des évaluations, notant que « les professeurs doivent faire preuve de clarté dans leurs critères d'exigence ». Il précise : « Une copie mal écrite, avec des fautes de grammaire ou d'orthographe flagrantes, ne peut pas bénéficier d'une note moyenne ». L'objectif est de contrer la perception de dévaluations fréquentes du baccalauréat, afin de rétablir sa légitimité.
Un décret promulgué bientôt
En plus de la note minimale, le ministre a annoncé une limitation des « points de jury » : à partir de 2026, le maximum d'ajouts consentis sera réduit à 0,5 point sur la moyenne générale, une réforme qui vise à rationaliser le processus d'évaluation. Actuellement, environ 1,7 % des candidats réussissent en grande partie grâce à ces points, selon les dernières statistiques du ministère.
Lors d'une récente interview, Geffray a également abordé d'autres sujets d'importance, tels que la nécessité de vérifications régulières des antécédents judiciaires des enseignants. Son souhait est d'étendre ce contrôle à chaque cycle professionnel. Parallèlement, l'interdiction des téléphones portables au lycée, proposée par Emmanuel Macron, devrait également être élargie pour favoriser un environnement d'apprentissage plus productif.
Ces réformes interviennent dans un contexte où la confiance dans le système éducatif est mise à l'épreuve. Des experts de l'éducation, comme Jean-Claude Caron, directeur de l'Institut National des Études Éducatives, estiment que ces changements sont nécessaires pour redonner de la valeur à un diplôme qui a souvent été critiqué pour sa facilité moderne. Les défis sont nombreux, et ce, à l'approche d'un examen crucial pour des milliers d'élèves chaque année.
À quelques mois des premières applications de ces nouvelles règles, il sera essentiel de surveiller leur impact sur les taux de réussite et l'engagement des élèves.







