Le ministère de la Santé a récemment confirmé deux cas de coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) chez des personnes de retour d'un voyage en péninsule arabique. Ces cas, révélés mercredi, soulèvent des interrogations sur la transmission de ce virus rare mais potentiellement mortel.
« Ces patients ont été placés sous soins hospitaliers par mesure de précaution », a déclaré la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, dans un communiqué. Les symptômes des deux individus, qui ont été en contact direct avec des dromadaires, ont conduit à cette identification. Marie-Anne Rameix-Welti, experte à l'Institut Pasteur, a rassuré le public en indiquant qu'il n'y a pas lieu de panique, étant donné que ce virus est moins contagieux que le Covid-19.
Apparu en 2012 en Arabie Saoudite, le MERS-CoV est reconnu comme un cousin du SRAS, bien qu'il soit beaucoup plus redoutable sur le plan mortel. Avec un taux de mortalité estimé à 30%, le MERS-CoV est principalement transmis des dromadaires à l'homme, avec des cas de transmission interhumaine notés mais restant rares.
La virologue souligne que les cas de MERS sont souvent rapidement isolés grâce à des mesures de précaution rigoureuses lors du diagnostic. « Quand les cas sont détectés, les protocoles déployés évitent toute propagation », précise-t-elle.
Pour mettre les choses en perspective, depuis 2012, il y a eu environ 2,640 cas recensés dans le monde, et la plupart des infections se sont produites en Arabie Saoudite. En France, les autorités de santé rappellent que seuls deux cas avaient été observés auparavant, en 2013. Avec cette nouvelle alerte, les experts encouragent le public à rester vigilant mais détendu, soulignant que les chaînes de transmission sont généralement stoppées rapidement.
« Les allers-retours en région touchée nécessitent une attention, mais il ne faut pas céder à la peur », conclut Rameix-Welti, encourageant chacun à suivre les directives sanitaires habituelles. Pour plus d'informations sur le virus et les conseils de prévention, consultez le site du ministère de la Santé.







