Dans le Morbihan, le début de l'année 2025 a été marqué par une série alarmante de plus de 70 vols de câbles en cuivre, plaçant ce département parmi les plus touchés de France. Les conséquences de ces actes de vandalisme sont dévastatrices, privant de nombreuses familles de leurs services essentiels de téléphone et d'internet de manière sporadique. Des communes telles que Saint-Martin-sur-Oust et Les Fougerêts ont subi des coupures répétées, dont l'une a duré près de 120 jours. Ce phénomène récurrent illustre un profond sentiment d'abandon ressenti par les habitants du monde rural.
Malgré plusieurs échanges d’information avec l’opérateur Orange et des démarches auprès des autorités locales et régionales, aucun plan d’action concret n’a été mis en œuvre. Cette absence de réponse alimente un sentiment d'exaspération. Le maire des Fougerêts a exprimé sa colère lors d’un conseil municipal, soulignant que la situation est devenue insupportable. Lors de la récente coupure provoquée par un vol de 800 mètres de câbles dans la nuit du 2 au 3 novembre, ces deux communes ont enduré leur cinquième incident depuis novembre 2023, créant un climat de désespoir qui pèse sur la population.
Des experts en sociologie rurale, comme le professeur Jean-Pierre Thibault, soulignent que ces vols ne sont pas qu'un simple problème de criminalité. Ils révèlent une vulnérabilité plus profonde en matière d'infrastructure dans ces territoires et mettent en lumière le besoin urgent d’une protection renforcée des réseaux essentiels. La fibre optique, bien qu'en développement, n'a pas encore été intégralement déployée dans ces zones, laissant les habitants en proie à l'isolement.
À l’heure où certaines zones rurales se battent pour maintenir leur connexion au monde numérique, la persistance de ces vols pose une question cruciale : que faut-il faire pour garantir la sécurité des infrastructures essentielles ? Les témoignages des habitants, relayés par des sources telles que France Bleu et Ouest-France, évoquent une communauté qui se mobilise, n'hésitant pas à s'organiser pour surveiller et protéger leurs réseaux locaux. En attendant des réponses des autorités, la solidarité entre voisins semble être le seul rempart face à cette crise.
