Un collectif grandissant de parents d’élèves, qui se fait connaître sous le nom de #MeTooÉcole, a adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron le 7 septembre, demandant des actions concrètes pour garantir la sécurité des enfants dans les établissements scolaires. Cette initiative fait suite à une série d'agressions sexuelles signalées dans des écoles, notamment à Paris.
Dans leur courrier, les signataires expriment une préoccupation croissante face à la fréquence des violences faites aux enfants, en déclarant : « Nous sommes #MeTooÉcole. Nous unir pour lutter contre les violences dans les écoles est un impératif. » Cette mobilisation survient alors que des rapports récents ont mis en lumière un nombre alarmant d'abus, incitant les parents à agir. Selon une étude du Monde, davantage de signalements doivent être pris en compte dans le cadre scolaire.
Un appel à des actions fortes
Les membres du collectif signalent que « tout commence par des pleurs, des peurs, des cauchemars », laissant à penser que les violences commises sur les enfants sont souvent minimisées ou ignorées par les institutions. Ouest-France a rapporté récemment que la ville de Paris prévoit de mettre en œuvre un plan de lutte contre les violences sexuelles au sein des écoles, ce qui constitue un premier pas encourageant, mais qui doit être renforcé par des mesures plus systématiques.
Dans leur lettre, les parents demandent un « contrôle systématique » des antécédents professionnels des animateurs et éducateurs, ainsi qu'un « protocole clair » en cas de signalement. Des experts en protection de l'enfance, comme le Dr. Claude Martin, soulignent qu'une réponse rapide et efficace aux allégations d'abus est essentielle pour la protection des enfants : « Les enfants doivent se sentir en sécurité pour s'épanouir. Toute violence doit être prise au sérieux et traitée avec urgence. »
Des enquêtes en cours et des promesses d'action
En 2025, selon la mairie de Paris, trente animateurs ont été suspendus, dont 16 pour des suspicions d'infractions sexuelles. Quinze enquêtes sont actuellement ouvertes pour des agressions dans des écoles et crèches, révélant un besoin pressant d'une réforme systémique au sein de l'éducation nationale. Le Parisien a relayé que le collectif réclame aussi le lancement d'un audit national des structures périscolaires.
Le collectif #MeTooÉcole exprime l'angoisse des parents qui, face à cette réalité tragique, se sentent livrés à eux-mêmes. « Comment imaginer confier son enfant à une institution où de tels actes peuvent se produire ? » interrogent-ils dans leur lettre, soulignant ainsi l'importance d'améliorer la confiance entre les établissements scolaires et les familles.
Vers un avenir sûr pour nos enfants
La Ville de Paris s'est engagée à lutter contre ces violences en créant de nouvelles structures et formations. Cependant, de nombreux parents sont d’avis que des mesures plus drastiques sont nécessaires. Comme le souligne Marie Dupont, présidente du collectif, « Les enfants méritent une protection inconditionnelle. Nous ne pouvons pas nous contenter de promesses. »
La mobilisation des citoyens pour protéger les plus vulnérables est plus que jamais d'actualité. Pour garantir un avenir sans violences à l'école, il est essentiel que chacun prenne ses responsabilités.







