Le parquet national antiterroriste (PNAT) a récemment annoncé la mise en examen de Malik N., un homme syrien de 34 ans résidant en France, pour des charges graves de crimes contre l'humanité. Il a été placé en détention provisoire suite à des allégations liées à son appartenance à la branche 285 des services de renseignement syriens, un lieu tristement célèbre pour ses pratiques inhumaines et violentes, où des milliers de détenus auraient subi des tortures systématiques.
Cette affaire a émergé à la suite d'une enquête préliminaire ouverte en octobre 2020 après un signalement de l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA). Malik N. est soupçonné d'avoir joué un rôle actif entre 2010 et 2013 dans ce centre de détention, documenté par les Nations Unies et plusieurs ONG, comme le rapporte le média Le Monde. Ce lieu, considéré comme l'un des pires du régime syrien, a vu des décès massifs et des cas de violences sexuelles.
La coopération judiciaire internationale, renforcée par les données fournies par le Mécanisme onusien international impartial et indépendant pour la Syrie (MIII) et la Commission pour la justice internationale et la responsabilité (CIJA), a facilité son arrestation. Malik N. a été interpellé le 2 décembre lors d'une opération coordonnée.
Alors que l’examen judiciaire se poursuit sous la supervision d’un juge d’instruction au tribunal judiciaire de Paris, cette affaire soulève de vives inquiétudes sur le traitement des réfugiés en France, mais aussi sur la nécessité de tenir les responsables des atrocités de la guerre en Syrie devant la justice.
Les défenseurs des droits humains soulignent l'importance de telles enquêtes pour garantir que les victimes obtiennent justice et que des précédents soient établis, comme l'a exprimé un porte-parole de l’ONG Human Rights Watch : "Il est crucial que ces démarches soient entreprises pour mettre fin à l'impunité qui règne pour de nombreux crimes de guerre dans le monde".







