La colère monte en Loire-Atlantique suite aux dysfonctionnements du logiciel Arpège, utilisé par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) pour le versement des indemnités journalières. Depuis plus d'un an, de nombreux assurés ont signalé des retards considérables dans le traitement de leurs demandes.
Des histoires poignantes émergent : une mère célibataire se retrouve sans revenu depuis quatre mois, tandis qu'une famille avec trois enfants fait face à l'expulsion en raison de loyers impayés. "Chaque semaine, nous accueillons environ vingt-cinq nouveaux membres dans notre collectif", explique l'un des porte-paroles de ce groupe qui s'est formé sur Facebook, dénommé « les sinistrés de la CPAM 44 et 85 ».
Les agents de la CPAM, épuisés par cette situation, rapportent eux aussi des anomalies répétées. La détresse de nombreux assurés est palpable, avec des retards de paiements atteignant parfois plusieurs mois, entraînant des conséquences dramatiques sur leur quotidien. Selon Ouest-France, ces retards mettent en péril des vies déjà fragiles, et les témoignages affluent.
Des experts en sécurité sociale soulignent que la mise en œuvre d'un tel logiciel nécessite une phase de test exhaustive et des retours clairs des utilisateurs. "Les décisions techniques doivent prendre en compte l'expérience des agents et des assurés avant d'être déployées largement", indique une spécialiste. La situation actuelle illustre l'importance d'une approche humaine dans la gestion de la sécurité sociale.
Face à cette mobilisation, la CPAM a promis de remédier aux problèmes. Cependant, de nombreux assurés restent sceptiques. À travers leurs voix unies, ils espèrent obtenir réparation et que le système soit enfin à la hauteur de leurs attentes.







