Dans un contexte économique déjà tendu, Patrick Martin, le président du Medef, a exprimé son inquiétude face à la récente annonce du ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou. Ce dernier a décidé de réduire les allègements de charges sur les salaires, entraînant une hausse des coûts du travail, estimée à 1,5 milliard d'euros pour 2026. Dans une interview accordée à BFMTV, Martin a souligné les conséquences désastreuses que cela pourrait engendrer pour les entreprises françaises.
« En pleine crise de l'assurance chômage, où 450.000 postes restent vacants, cette décision va totalement à l'encontre des besoins du marché », a déclaré Martin. Il évoque ainsi un renchérissement du coût du travail qui pourrait freiner la création d'emplois et nuire à la capacité des entreprises à augmenter les salaires. Cette position a été relayée par plusieurs médias, dont Le Monde, qui ont souligné l'incohérence d'une telle réforme dans un contexte d'augmentation du chômage.
Martin ne cache pas son indignation : « On a l'impression que ces décisions sont prises à l'aveugle. Revenir sur des réformes qui avaient apporté des résultats positifs, comme celles concernant l'apprentissage, va mener à une régression », a-t-il ajouté. Des experts en économie partagent son avis, affirmant que de telles mesures représentant un retour en arrière dans les efforts fournis pour dynamiser le marché du travail.
De nombreux acteurs économiques s'accordent à dire que ces décisions envoient un message désastreux : « Cela montre que nous pouvons travailler moins sans conséquence, alors que nous devrions en réalité œuvrer à réduire le chômage et à créer plus de postes », conclut Martin. Cet appel à la réflexion sur la direction prise par la politique économique française est plus que jamais d'actualité.







