Christian Teyssèdre, le maire de Rodez, exprime un double sentiment après les récentes manifestations agricoles. Il partage la colère des agriculteurs, mais déplore également les dégradations laissées en ville, coûtant près de 30 000 euros.
Malgré l’agitation palpable qui sigue ces événements, les rues de Rodez, vendredi matin, semblaient avoir retrouvé leur calme, loin des stigmates des tensions. Les agriculteurs de la Confédération paysanne et de la Coordination rurale ont manifesté leurs inquiétudes, mais leurs actions ne sont pas sans critiques. En effet, une carcasse de bête accrochée aux grilles de la préfecture a provoqué des réactions vives, certains commerçants craignant pour leurs boutiques. « On partait d'une bonne intention, mais la forme était inacceptable », a commenté un habitant, soulignant le contraste entre le message et son exécution.
Teyssèdre a souligné l’urgence d’une action concertée face aux défis agricoles : « Nous avons perdu Bosch, le textile est menacé par la concurrence chinoise, et maintenant nos agriculteurs sont attaqués par le Mercosur. Cela doit cesser ! » En outre, il a imploré l’État de ne pas négliger ses agriculteurs, ajoutant : « Les portes de la mairie sont grandes ouvertes pour tous les agriculteurs. »
Les préparatifs pour le week-end s’annonçaient festifs, avec l’éclairage de Noël illuminant la ville, contrastant fortement avec les événements de la veille. Beaucoup ont exprimé leur frustration concernant les coûts engendrés par les manifestations : « Comme d’habitude, ce sont les contribuables qui paient les frais », a-t-on observé. Les déchets laissés derrière par les manifestants nécessitent un nettoyage urgent, une tâche compliquée par la mobilisation des équipes municipales qui ont dû prolonger leurs heures de travail.
Le ramassage des déchets a commencé dans l’après-midi, les faits témoignant d’une réalité de plus en plus préoccupante : les collectivités peinent à financer la propreté de la ville. Avec une facture de nettoyage qui pourrait culminer à 30 000 euros, Rodez pourrait bien se trouver à la croisée des chemins entre lutte agricole et gestion urbaine. Teyssèdre insiste sur l’importance de trouver des solutions durables, exhortant les parties prenantes à dialoguer, pour éviter de tels accidents à l’avenir.







