La cour d'assises des Landes a rendu son verdict dans une affaire tragique qui a secoué la France. Maylis Daubon, âgée de 53 ans, a été condamnée à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir empoisonné ses deux filles. L'aînée, Enea, est malheureusement décédée à l'âge de 18 ans après avoir ingéré une quantité massive de médicaments.
Le procès a révélé des éléments alarmants. Enea, qui avait des antécédents de problèmes psychologiques, a succombé à une overdose de Propranolol, un médicament qui ralentit le cœur. Les analyses ont également montré que la cadette, Luan, avait ingéré une dose importante de somnifères, bien qu'elle ait défendu l'innocence de sa mère tout au long du procès. Emmanuelle Adoul, présidente de la cour, a déclaré que « la vie de Luan a été sauvée grâce à l'interpellation de sa mère ».
La cour a pris en compte la gravité des faits, notamment la mort d'Enea et le contexte familial pour établir la peine. La durée de la peine de sûreté a été fixée à 20 ans, ce qui est supérieur à ce qui avait été requis par le procureur. La défense contestait les accusations, avançant que les troubles psychologiques de Enea pouvaient avoir joué un rôle dans sa mort, mais les réquisitions du procureur réfutaient cette thèse, soutenant qu'il n'y avait aucune preuve de suicide.
Ce cas fait écho à d'autres affaires tragiques de maltraitance au sein de la famille, soulevant des questions sur la santé mentale et la dynamique familiale. Les experts psychiatriques ont souligné l'emprise dont semblait faire preuve Maylis sur ses filles, une situation qui aurait pu s'aggraver avec le temps. L'ex-mari de Maylis, Yannick Reverdy, s'est dit « dévasté » par la nouvelle et a accusé son ex-femme d'avoir manipulé leurs filles dans un contexte de rancœur à son égard.
Au-delà du drame familial, cette affaire jette également une ombre sur le système de santé et les protocoles de surveillance des jeunes adultes souffrant de troubles psychologiques. La France a récemment revu ses politiques de protection de l'enfance, et des voix se sont élevées pour appeler à des réformes plus ciblées concernant le suivi des familles à risque.
Le verdict a laissé une empreinte indélébile sur ceux qui ont suivi cette affaire. Maylis Daubon a maintenant dix jours pour faire appel, mais pour beaucoup, les cicatrices de ce drame familial resteront visibles pour longtemps. Elle représente un cas tragique sur la complexité des relations familiales et la vulnérabilité des enfants face à des forces qui les dépassent.







