À l'approche des beaux jours, de nombreux parents sont aux aguets face aux maladies infectieuses. Parmi elles, la roséole, une infection virale fréquente chez les tout-petits, est souvent difficile à identifier. Caractérisée par une forte fièvre et des pleurs inexpliqués, elle ne dévoile son éruption cutanée caractéristique qu'à la fin de son cycle.
La roséole, aussi appelée sixième maladie, touche principalement les enfants âgés de 6 mois à 2 ans, selon le Dr Émilie Lemoine, pédiatre à l'hôpital Necker à Paris. Cette maladie est causée par un virus de la famille des herpèsvirus humains. Bien que souvent bénigne, elle peut amener les parents à s'inquiéter, notamment en raison de l'absence de signes visibles pendant la période de fièvre.
La transmission se fait par les sécrétions respiratoires, et la période d'incubation varie généralement entre 5 et 15 jours. C'est particulièrement au printemps et à l'automne que les cas de roséole sont les plus fréquents, souligne le site de santé publique, Santé Publique France. Les changements climatiques et l'augmentation du temps passé en collectivité favorisent sa propagation.
Symptômes à surveiller
La roséole commence souvent par une élévation soudaine de la température, dépassant parfois 39°C, accompagnée d'une irritabilité notable. Les enfants peuvent pleurer sans raison apparente, se montrer grognons et refuser d'être portés ou câlinés. Ces réactions sont souvent liées au malaise causé par la fièvre.
Ce n'est qu'après que la fièvre s'atténue que l'éruption cutanée apparaît, généralement sur le tronc, le cou et les bras. Ces petites taches roses, plates et non prurigineuses, peuvent disparaître rapidement, généralement en un à deux jours. Les experts, comme le Dr Philippe Senneteau, pédiatre à Lyon, ajoutent que certaines convulsions fébriles peuvent survenir. Bien que souvent sans gravité, elles nécessitent une consultation médicale immédiate.
Si vous soupçonnez une roséole chez votre enfant, il est essentiel de consulter rapidement un pédiatre, surtout si la fièvre persiste. Le diagnostic se base généralement sur l'observation des symptômes. Aucun test spécifique n'est requis.
Le traitement consiste à soulager la fièvre avec du paracétamol, à assurer une bonne hydratation et à garantir un repos suffisant. Les antibiotiques n'ont pas leur place ici, car la roséole est d'origine virale.
Enfin, en matière de contagion, l'enfant est le plus contagieux durant la phase fébrile, avant l'apparition de l'éruption cutanée. Il est donc conseillé de limiter ses contacts pendant cette période, selon les recommandations de l'Inserm. Une fois la rash cutanée visible, le risque de transmission diminue considérablement.
Bien que la roséole soit surtout présente chez les jeunes enfants, il reste rare, mais pas impossible, de la contracter à l'âge adulte, généralement chez les individus immunodéprimés. Les symptômes peuvent être plus sévères chez les adultes, mais la maladie reste le plus souvent bénigne.







