Dans un monde en constante évolution, il est difficile d'accepter que nous puissions régresser. Le sentiment général aujourd'hui est que des promesses futuristes, faites par nos aînés, se sont évaporées. Les avancées technologiques sont limitées, et l'optimisme d'hier semble avoir laissé place à une désillusion croissante.
Réfléchissons à ce que nos ancêtres imaginaient pour l'avenir. Les innovations telles que les voitures volantes, l'énergie nucléaire omniprésente et une vie sociale dynamique laissaient entrevoir un futur épanoui et plein de possibilités. En revanche, comme l'écrivait Louis Sarkozy dans un récent article de Valeurs Actuelles, nous constatons une stagnation inquiétante. En effet, alors que la technologie dans certains domaines a progressé, comme les télécommunications, d'autres, notamment la médecine et l'exploration spatiale, semblent figées.
Dans le roman Ravage de René Barjavel, publié en 1943, l'auteur dépeint la France des années 2050 avec un optimisme que peu partagent aujourd'hui. Paris est décrit comme une mégalopole futuriste, où la science et la technologique s'allient pour créer un environnement de vie enchanteur. Pourtant, la réalité de notre époque est tout autre. De nombreux experts, comme le philosophe et sociologue Bruno Latour, indiquent que notre société est confrontée à des défis majeurs, notamment le corporatisme et un sentiment d'apathie collective.
Loin de l'idée d'un avenir propice aux bouleversements, nous connaissons une régression culturelle et technologique. Les nouvelles générations semblent bien plus préoccupées par des luttes internes qu'animées par un désir d'innover, illustrant ainsi un décalage frappant entre les aspirations métaphysiques d’hier et une réalité engluée dans des débats insipides.
Barjavel avait prédit un futur dans lequel les technologies devraient permettre un épanouissement de l'individu. À l'opposé, nous nous retrouvons face à une culture qui de plus en plus valorise l'éradication du passé sans pour autant embrasser un futur glorieux. En discutant avec des jeunes chercheurs en innovation, une remarque récurrente surgit : ils se sentent pris au piège entre un héritage qui les condamne à la culpabilité et le besoin urgent de s'affirmer dans un monde en mutation rapide.
Comme le soutient Elon Musk, « le futur doit ressembler au futur », une sombre réflexion émerge : si nous perdons notre soif d'avancer, quel futur laisserons-nous à nos enfants ? Notre combat doit résider dans la re-création d'une ambition collective, celle d'une France plus prospère, forte et audacieuse. Il est grand temps d'honorer l'héritage de nos ancêtres tout en forgeant ce que demain pourrait offrir de grand.







