Ce samedi, la Confédération paysanne a décidé de mener une vaste opération de blocage sur l'A75, notamment entre les échangeurs de Cornus et de La Cavalerie, pour protester contre l'abattage des bovins affectés par la dermatose nodulaire. Malgré les conditions climatiques difficiles et un dispositif policier important, les agriculteurs ont réussi à provoquer des perturbations significatives sur cette route très fréquentée.
La préfecture avait anticipé le risque de congestion en interdisant la manifestation, mais cela n’a pas découragé les agriculteurs. À 9 heures, ils se sont heurtés à un barrage policier, mais ont réussi à accéder à l'autoroute en contournant les obstacles. Cette stratégie a contraint les autorités à fermer la circulation et à rediriger les automobilistes vers des routes secondaires, entraînant de sérieux ralentissements.
Objectifs de mobilisation
Les manifestants avaient pour ambition de franchir le célèbre viaduc de Millau, un symbole de la région. En fin de matinée, sous une pression croissante, les tracteurs ont pris la route vers La Cavalerie. Les slogans résonnaient : "On va passer le viaduc de Millau !"
Cependant, les forces de l'ordre avaient anticipé cette avancée, déployant une importante présence de gendarmerie pour contrer le cortège. À cet instant, les agriculteurs ont décidé de descendre de leurs tracteurs et de dénoncer la situation actuelle, estimant qu'elle mettait en péril non seulement leur existence, mais aussi celle de leur bétail. "Nos représentants n’ont pas été convaincus par la réunion avec Sébastien Lecornu. Nos vaches, nous voulons les soigner, pas les tuer ! Nous continuerons jusqu’à ce que le gouvernement nous entende," a déclaré Christian Roqueirol, une figure emblématique de ce combat.
Alors que les manifestants ont pris le temps de déjeuner tranquillement, ils n’ont pas tardé à subir la pression des autorités pour lever le blocage. Malgré la possibilité de rester sur place, les agriculteurs ont finalement accepté de rendre la route, promettant de revenir, peut-être dès le lendemain, pour défendre leurs intérêts et ceux de leurs animaux.
Cette mobilisation met en lumière les préoccupations croissantes des agriculteurs face aux décisions gouvernementales concernant la santé animale. De nombreux experts juridiques s'accordent à dire que des dialogues constructifs sont essentiels pour trouver des solutions durables. Selon l'agence de presse AFP, cette situation n'est pas unique et soulève des questions sur l'avenir de l'élevage bovin en France, un secteur déjà fragilisé par des crises sanitaires et économiques successives.







