Ce samedi, une centaine de chauffeurs de taxi ont fait le déplacement près de Bordeaux pour exprimer leur solidarité avec les agriculteurs mobilisés sur l'autoroute A63. Ces derniers manifestent depuis plusieurs jours contre la gestion gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et l'accord UE-Mercosur.
Les chauffeurs de taxi se sont rassemblés à hauteur de Cestas, où un barrage agricole persiste depuis plusieurs jours, avec l'intention de soutenir les agriculteurs jusqu'à dimanche soir, selon Fabrice Lagueyt, coprésident de la Coordination rurale de Gironde. "Nous sommes ici pour montrer que nous sommes ensemble dans cette lutte", a-t-il affirmé.
Rémi, vice-président de la branche Aquitaine de l'association Élite Taxi France, a souligné l'importance de cette solidarité, expliquant que cette mobilisation était « spontanée ». Il a ajouté : "Nous avons apporté de l'eau, des cannelés, mais surtout un message de soutien. Nos agriculteurs peuvent compter sur nous, et nous sommes fiers de leur travail".
Des discussions sont également en cours entre les différentes fédérations de taxis pour organiser une mobilisation plus coordonnée en janvier. "Nous ressentons une forte connexion entre les luttes des taxis et celles des agriculteurs face à une concurrence déloyale", a-t-il expliqué, mentionnant que les plateformes numériques représentent un défi similaire à celui posé par le Mercosur pour les agriculteurs.
Ces rassemblements ne sont pas un phénomène isolé. La semaine précédente, une mobilisation similaire s'est tenue à Tours et à Bayonne. "Nous envisageons une mobilisation nationale prochaine", a averti Rémi.
Cette dynamique de soutien est extrêmement importante dans un contexte où les professions, tant agricoles que de transport, voient leurs revenus menacés par la concurrence et les politiques publiques. Les chauffeurs de taxi ont récemment protesté à Paris la semaine dernière contre une réforme entraînant une perte potentielle de 40 % de leurs revenus pour le transport de malades assis, comme rapporté par Le Parisien.
Face à cette solidarité croissante, il est essentiel que les deux secteurs unissent leurs forces pour défendre leurs intérêts et interroger l'avenir de leurs professions dans un cadre aussi compétitif.







