Dans une démarche visant à intensifier les pressions économiques sur le Venezuela, le président américain Donald Trump a déclaré un « blocus total » contre les navires transportant du pétrole sous sanctions, en provenance ou à destination de ce pays riche en ressources naturelles. Cette annonce a été faite dans la nuit de mardi à mercredi via sa plateforme Truth Social.
Trump a justifié cette décision en accusant le gouvernement de Nicolas Maduro d'utiliser le pétrole pour financer des activités criminelles, allant du narcotrafic à la traite des êtres humains. « Le régime vénézuélien a été désigné comme une organisation terroriste internationale par notre administration », a-t-il ajouté, continuant sur sa lancée habituelle de dénonciation.
Ce blocus s'inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre Washington et Caracas, alors que les États-Unis ont renforcé leur présence militaire dans les Caraïbes. Selon certaines sources, des opérations maritimes ont été lancées pour intercepter des navires soupçonnés de transporter des cargaisons liées au narcotrafic. Toutefois, des experts juridiques remettent en question la légalité de ces actions militaires, soulignant qu'elles pourraient enfreindre le droit international.
Le gouvernement vénézuélien a rapidement réagi, qualifiant cette décision d'« irrationnelle » et d'« attaque grotesque » contre sa souveraineté. Un communiqué officiel a déclaré que Trump tente de « voler les richesses » du pays sous prétexte de blocus naval. Les autorités vénézuéliennes soutiennent que cette initiative ne vise qu'à saper leur autorité et à perturber une industrie pétrolière déjà en difficulté, exacerbée par un embargo américain depuis 2019.
Le Venezuela, selon Trump, est désormais « entièrement encerclé » par une importante flotte militaire. Cependant, cette situation soulève des interrogations sur une éventuelle intervention terrestre, un sujet délicat qui n'a pas été clarifié par le président. Dans son discours, il n'a pas élucidé ses accusations concernant le vol des ressources vénézuéliennes. Historiquement, en 1970, le pays a nationalisé ses richesses pétrolières, rendant toute revendication américaine encore plus complexe.
En soutien aux actions de Trump, Maria Corina Machado, une figure de l'opposition vénézuélienne et lauréate du prix Nobel de la paix 2025, a appelé à une intensification de la pression sur Maduro, demandant que l'administration américaine lui fasse comprendre qu'il doit céder.
Dans ce contexte, la société pétrolière Chevron, qui continue à exercer ses activités au Venezuela, a affirmé que ses opérations se poursuivent « sans interruption et en conformité avec les lois ». Selon les experts, cette décision pourrait encore réduire le volume de pétrole vénézuélien sur le marché international, alimentant ainsi le phénomène du marché noir, principalement dirigé vers des pays comme la Chine.
En somme, cette nouvelle offensive contre le Venezuela soulève de nombreuses questions en matière de politique étrangère et de droits humains, alors que les conséquences sur le terrain restent à évaluer dans un climat déjà tendu.







