Un immigrant salvadorien, Kilmar Abrego Garcia, qui a été expulsé par erreur par l'administration Trump, a récemment obtenu sa libération après un long combat judiciaire. Sa situation incarne les défis des politiques migratoires strictes de l’ancien président, accentuées par des expulsions massives et controversées.
Le 11 décembre, son avocat, Simon Sandoval-Moshenberg, a annoncé la décision d'une juge fédérale du Maryland qui a ordonné sa libération immédiate. La juge Paula Xinis a déclaré que Garcia, marié à une Américaine, était détenu sans justification légale, soulignant les violations répétées des décisions de la cour par les autorités. Cette affaire met en lumière les tensions entre la loi et les actions du gouvernement Trump, souvent critiqué pour son approche draconienne.
Suite à son expulsion vers le Salvador en mars dernier, où il était retenu avec d'autres immigrants, Garcia a été ramené aux États-Unis en juin, mais des poursuites l’attendaient pour aide illégale à l'immigration. Alors qu’il attendait son procès, prévu pour janvier 2026, il a été relâché en août avec des conditions sévères, incluant une surveillance électronique, un processus que de nombreux immigrants jugent humiliant.
Lorsque le gouvernement a tenté de l'expulser vers plusieurs pays africains, Garcia a refusé ces options, se disant prêt à se rendre au Costa Rica, qui avait exprimé son souhait de l'accueillir. Cependant, le gouvernement américain a contesté cette possibilité, soulignant la complexité des décisions d'immigration actuelles.
Dans son jugement, la juge Xinis a critiqué le gouvernement pour avoir maintenu Garcia en détention malgré l'absence d'une base légale solide. Tricia McLaughlin, porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure, a réagi en affirmant que la décision de la cour était sans fondement et qu’ils poursuivraient la bataille judiciaire. Cela reflète la position établie par Trump qui avait fait de la lutte contre l’immigration sans papiers une priorité, qualifiant d'"invasion" l'arrivée d'immigrés, qu’il décrivait comme des "criminels".
L’affaire d'Abrego Garcia illustre non seulement les difficultés auxquelles font face de nombreux immigrants, mais aussi un système judiciaire qui lutte pour faire respecter les droits de ces derniers dans un climat politique tendu. Comme l'affirme l'experte en immigration, Marie-Claude Fréchette, "les décisions de justice doivent primer sur des politiques basées sur la peur et la répression". Les prochains mois seront cruciaux pour comprendre comment se déroulera ce combat pour la justice en matière d'immigration.







