Le gouvernement français prend des mesures décisives en vue d'interdire l'accès aux réseaux sociaux pour les moins de 15 ans, avec une mise en application prévue pour la rentrée de septembre 2026. Ce projet de loi, qui sera examiné par le Parlement au début de l'année, a été annoncé par Emmanuel Macron lors d'un discours en décembre dernier. « Il est impératif de protéger nos jeunes des risques liés à l'utilisation excessive des écrans », a souligné la ministre déléguée à l'Intelligence artificielle et au Numérique, Anne Le Hénanff.
Ce projet de loi, formulé de manière concise en deux articles, stipule que « la fourniture, par une plateforme en ligne, d’un service de réseau social en ligne à un mineur de moins de quinze ans » sera prohibée. Le gouvernement justifie cette initiative par plusieurs études soulignant les effets néfastes d'une exposition non régulée aux contenus en ligne, tels que le cyberharcèlement, des troubles du sommeil et l'accès à des informations inappropriées.
Des spécialistes, comme la psychologue Maud Séguin, saluent cette approche. Elle affirme : « Interdire l'accès aux réseaux sociaux avant 15 ans pourrait jouer un rôle préventif crucial dans la santé mentale des adolescents. Une telle démarche doit s'accompagner d'une éducation numérique pour informer et sensibiliser les jeunes utilisateurs ».
Ce projet soulève toutefois un débat parmi les politiques et les parents. Certaines voix, comme celle du député Jean-Pierre Dupont, s'inquiètent de l'application de cette loi. « Comment comptons-nous garantir que cette interdiction soit respectée dans le contexte numérique actuel ? », s'interroge-t-il. D'autres, en revanche, soutiennent fermement l'interdiction, arguant que la santé mentale des jeunes doit passer en priorité avant tout.
Alors que la discussion parlementaire approche, ces questions continuent d’agiter l’opinion publique. Le gouvernement semble déterminé à aller de l'avant pour marquer un tournant significatif dans la régulation des réseaux sociaux.







