À partir de la rentrée 2026, le gouvernement français envisage d'appliquer une interdiction des réseaux sociaux pour les jeunes de moins de 15 ans. Ce projet de loi, à débattre au Parlement, s’inscrit dans une volonté de protéger les adolescents des risques associés à une utilisation excessive des écrans.
Cette mesure, annoncée par la ministre déléguée au Numérique, vise à prévenir les dangers tels que le cyberharcèlement ou l'exposition à des contenus inappropriés. Des études récentes, comme celle réalisée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), soulignent l'impact négatif des écrans sur la santé mentale et physique des jeunes.
En parallèle, une autre disposition du projet prohibera l’usage des téléphones portables au lycée, complétant ainsi la loi déjà en vigueur de 2018, qui interdisait cette pratique de la maternelle au collège. Une initiative largement saluée par les psychologues et éducateurs, qui voient dans ces mesures une opportunité de restaurer un environnement scolaire plus sain.
Les défenseurs de cette loi, comme le Dr François Grosse, expert en santé publique, estiment que "la protection des jeunes doit passer par des législations adaptées qui prennent en compte les réalités des réseaux sociaux aujourd'hui". Cependant, des voix s'élèvent contre cette interdiction, soulignant le risque d'une censure trop stricte et d'un éloignement des adolescents de l'éducation numérique.
Le président Emmanuel Macron a récemment fait de cette question une priorité, affirmant que "nous devons nous adapter face à l'évolution des technologies pour garantir la sécurité des plus jeunes". La discussion au Parlement prévue pour janvier 2024 promet d'être animée, et servira de baromètre sur le consensus social concernant l'utilisation des technologies par les enfants et adolescents.
Alors que d'autres pays, comme l'Australie, ont déjà mis en place des règlements similaires, la France pourrait bien devenir un modèle à suivre en matière de régulation numérique. Dans son ensemble, cette nouvelle législation pourrait transformer profondément le paysage numérique et éducatif des jeunes en France.







