La récente nomination de Rodrigo Arenas, député de La France insoumise (LFI), au Conseil supérieur des programmes, a rapidement suscité des réactions divergentes. Tandis que le député exprime sa fierté d'apporter sa contribution à l'éducation nationale, de nombreux critiques émettent des inquiétudes quant à sa vision de la laïcité dans les établissements scolaires.
Opposé à l'interdiction du port de l'abaya, Arenas a affirmé précédemment que cette décision devait être laissée à l'appréciation des chefs d'établissement. « Certaines questions doivent être traitées à un niveau humain », a-t-il déclaré dans une émission récente. Cette position a ravivé des controverses ainsi que des préoccupations au sujet de la laïcité, fondement de l'éducation en France.
Les souvenirs d'affiches de campagne représentant des femmes voilées, sur lesquelles Arenas avait eu à s'expliquer lorsqu'il présidait la fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), résonnent encore. À l'époque, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer avait exprimé de vives critiques, dénonçant une initiative que certains interprètent comme un pas vers un communautarisme inquiétant.
En outre, la controverse autour de la nomination d'Arenas est amplifiée par un contexte judiciaire. En 2021, il avait été débouté de sa plainte en diffamation contre Jean-Pierre Obin, qui l'accusait dans un livre d'avoir trop de proximité avec les mouvements islamistes au sein de l'éducation nationale, un sujet toujours sensible.
Le Conseil supérieur des programmes, composé d'experts en éducation, de chercheurs et de représentants de la société civile, joue un rôle capital dans l'élaboration des programmes scolaires. Deuxième à se prononcer, il oeuvre pour une éducation appropriée et respectueuse des valeurs de la République. Face à cette nomination, des figures politiques comme la députée du Rassemblement national (RN), Hélène Laporte, s'interrogent : « Programme islamique ? »
Des analystes estiment que cette nomination pourrait ouvrir la porte à des influences potentiellement problématiques sur le système éducatif. L'essayiste Joachim Le Floch-Imad a par ailleurs sarcastiquement noté que « les Français seront ravis de savoir que les programmes scolaires sont entre de bonnes mains… » Ainsi, cette nomination de Rodrigo Arenas au sein d'une instance si influente ne manquera pas de nourrir le débat sur la place de la laïcité dans l'éducation française.







