La situation des éleveurs de rennes en Finlande devient préoccupante avec l'augmentation significative de la population de loups. Les rumeurs évoquent une arrivée massive de ces prédateurs depuis la Russie, exacerbée par le conflit en Ukraine. Selon un rapport du média finlandais Yle, cette croissance fulgurante des loups inquiète les 6 000 éleveurs du pays.
Les rennes, animaux emblématiques de la culture finlandaise, sont élevés non seulement pour leur viande mais aussi pour leur lait. Ils sont également un symbole touristique, surtout pendant la saison hivernale. Toutefois, avec plus de 200 000 rennes se déplaçant librement sur presque un tiers du territoire, la menace des loups devient palpable. En effet, la population lupine a grimpé de 46 % en un an, passant de 295 à environ 430 individus. Ce constat alarmant est corroboré par l'Institut finlandais des ressources naturelles (Luke).
Une hausse inquiétante des attaques
Les attaques contre les rennes explosent, provoquant une réaction forte des éleveurs. Juha Kujala, éleveur établi à proximité de la frontière russe, déplore : "Ils ne font que tuer, tuer, tuer. La situation empire depuis la guerre en Ukraine", témoignant de sa frustration face à l'inefficacité du système de régulation des prédateurs.
Migration indésirable des loups
Les experts s'interrogent sur l'origine de cette hausse. Des analyses ADN ont mis en évidence des marqueurs génétiques inconnus, suggérant une migration depuis la Russie. Katja Holmala, chercheuse à CNN, note que la pression de la chasse a fortement diminué en Russie, une dynamique favorisée par le conflit qui empêche de nombreux chasseurs de poursuivre leurs activités. Cela a permis aux populations de loups de se développer sans entraves.
En 2025, 1 950 rennes ont été tués par des loups en Finlande, une augmentation de 70 % par rapport à l'année précédente. Face à cette pression croissante, le gouvernement finlandais envisage d'introduire une loi permettant la chasse des loups, malgré leur statut de protection dans le pays. Cela soulève des interrogations éthiques et écologiques sur le traitement des prédateurs et l'équilibre des écosystèmes.
Tandis que les voix des éleveurs se font entendre, il est essentiel de trouver une solution durable qui prenne en compte à la fois la vie sauvage et les moyens de subsistance des communautés locales. La situation en Finlande retient l'attention, et un dialogue sera crucial pour favoriser une cohabitation harmonieuse entre les humains et la faune.







