Dans un mouvement stratégique important, Meta a annoncé l'acquisition de Manus, un agent intelligent développé par la start-up Butterfly Effect, maintenant basée à Singapour. À une époque où la compétition technologique entre les États-Unis et la Chine est à son apogée, cette acquisition souligne l'engagement de Meta envers l'intelligence artificielle.
Connu pour ses compétences d'exécution autonome, Manus se distingue nettement des assistants conversationnels tels que ceux de DeepSeek ou OpenAI. Tandis que ces derniers se concentrent sur la génération de réponses textuelles, Manus est capable de mener à bien des tâches allant de la gestion des CV jusqu'aux réservations de voyages. Meta a exprimé sa confiance dans le potentiel de Manus, notant qu'il est « capable d’exécuter de manière indépendante des tâches complexes telles que les études de marché, la programmation et l’analyse de données ».
Ce mouvement de Meta est également perçu comme un pas vers l'expansion de ses capacités d'abonnement, un modèle que Manus a commencé à utiliser avec succès. L'entreprise a allègrement révélé qu'elle disposerait désormais des ressources nécessaires pour développer Manus à une échelle auparavant inimaginable. Dans une déclaration sur X, Xiao Hong, le directeur général de Manus, a déclaré : « Il ne s’agit pas d’une simple acquisition. L’avenir que nous construisons arrive plus vite que prévu. »
Selon l'analyse de Bloomberg Intelligence, l'acquisition pourrait atteindre jusqu'à 2 milliards de dollars, et elle symbolise un début prometteur pour Meta dans la création d'une activité autour de l'IA sous abonnement. Les prévisions d'investissement pour 2025 dans l’intelligence artificielle sont également revues à la hausse, avec une estimation de 70 à 72 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation de 75 % comparé à 2024.
Dans un contexte où les tensions géopolitiques se poursuivent, certains analystes soulignent que cette acquisition pourrait nécessiter un examen réglementaire, étant donné que Manus, bien que basée à Singapour, a des origines en Chine. Comme l'indique Le Parisien, l'acquisition s’inscrit dans la continuité des restrictions imposées par les États-Unis sur l'exportation de technologies avancées vers la Chine, un effort destiné à ralentir ses avancées technologiques.
Dans l'ensemble, cette acquisition par Meta se dessine comme une étape majeure dans sa quête pour dominer le secteur de l'intelligence artificielle, transformant la manière dont les technologies d’automatisation sont perçues et intégrées dans les entreprises à travers le monde.







