Le groupe pharmaceutique Sanofi a dévoilé mercredi 24 décembre son intention d'acquérir Dynavax, une entreprise américaine spécialisée dans les vaccins contre l'hépatite B, pour un montant de 2,2 milliards de dollars. Cette opération s'inscrit dans la stratégie de Sanofi de renforcer son portefeuille vaccinal, notamment face à l'augmentation des maladies infectieuses mondiales.
Dans le cadre de cet accord, Sanofi proposera une offre publique d’achat en numéraire à hauteur de 15,50 dollars par action, valorisant Dynavax à environ 19 milliards d'euros. Selon le communiqué de Sanofi, cette acquisition permettra de diversifier davantage sa gamme de produits et de s'aligner sur les besoins croissants de la population en matière de santé.
Dynavax est célèbre pour son vaccin contre l'hépatite B, Heplisav B, qui se distingue par sa posologie de deux doses administrées sur un mois, permettant d'obtenir des taux de protection accrus plus rapidement que les vaccins traditionnels. À cela s’ajoute un candidat vaccin contre le zona qui est actuellement en phase 1/2 de développement clinique. Ces vaccins viendront compléter l’offre de Sanofi et, selon Thomas Triomphe, vice-président exécutif de Sanofi, « ajoutent de nouvelles options à notre portefeuille et soulignent notre engagement à fournir une protection vaccinale tout au long de la vie ». Ryan Spencer, directeur général de Dynavax, a également exprimé sa satisfaction en déclarant que « rejoindre Sanofi apportera l’envergure mondiale et l’expertise nécessaires pour maximiser l’impact de notre portefeuille de vaccins ».
Parallèlement, Sanofi a confirmé que les autorités sanitaires américaines (FDA) avaient refusé d'autoriser son traitement pour la sclérose en plaques, le tolébrutinib. Cette nouvelle a suscité des inquiétudes parmi les investisseurs, notamment après des résultats décevants du traitement lors des derniers essais cliniques. La question de la sclérose en plaques est d'une importance cruciale, affectant de nombreuses personnes à travers le monde, avec une forme moins courante de la maladie qui ne dispose actuellement d'aucun traitement homologué aux États-Unis.
L'hépatite B, une infection virale susceptible d’entraîner des complications sérieuses, est responsable de nombreuses pathologies, y compris le carcinome hépatocellulaire, un cancer du foie particulièrement redouté. En acquérant Dynavax, Sanofi se positionne non seulement comme un acteur clé sur le marché des vaccins, mais également comme un défenseur de la santé publique face à des défis sanitaires majeurs, comme l’a souligné le journal Le Monde dans sa récente analyse du secteur pharmaceutique.
Dans un contexte où la santé mondiale est mise à l’épreuve, cette fusion pourrait catalyser de révolutions dans la manière dont les vaccins sont développés et administrés, modifiant ainsi le paysage de la vaccination pour les années à venir.







