À Stockholm, le mois de décembre a été marqué par une absence totale de soleil, un phénomène qui n'a pas eu lieu depuis 1934. Ce mois, privé de luminosité, a mis à mal le moral des habitants, avec seulement 30 minutes d'ensoleillement durant cette période pourtant brève. Les témoignages d'Aydin et Kegen, deux des nombreux habitants touchés par cette morosité, illustrent bien le climat de fatigue ambiant : 'Tout le monde est déprimé et fatigué', déclare Aydin, tandis que Kegen admet avoir dû lutter contre le bien connu 'blues hivernal'.
Ce phénomène, loin d'être isolé à Stockholm, touche l'ensemble du pays. Selon une enquête menée par le Sveriges Radio, près de 60% des Suédois ressentent les effets du manque de lumière à cette période de l'année. La dépression saisonnière, reconnue par les psychologues, s'intensifie lorsque les heures d'ensoleillement diminuent. Les experts conseillent d'accroître l'exposition à la lumière, que ce soit à travers des lampes de luminothérapie ou en se rendant dans des espaces bien éclairés.
Pour remonter le moral, les habitants adoptent divers rituels : crème chaude, vin chaud, et escapades en quête de la lumière naturelle. Des cafés cozy de Gamla Stan aux promenades en bord de mer, chaque Stockholmien a sa méthode pour contrer la grisaille. La psychologue Anna Svensson explique que 'ces petits plaisirs, bien que temporaires, peuvent réellement aider à améliorer l'humeur.'
Dans un pays habitué à l'obscurité hivernale, ces stratégies collectives et individuelles permettent d'atténuer les effets de la dépression saisonnière. Les Suédois, résilients et créatifs, continuent de s'adapter face à ces défis climatiques, prouvant ainsi leur capacité à faire front même lorsque le soleil refuse de briller.







