Alors que le gouvernement salvadorien intensifie sa lutte contre la criminalité organisée, le président Nayib Bukele a récemment annoncé des condamnations record pour plusieurs membres de la Mara Salvatrucha (MS-13). Le parquet a indiqué qu’un individu avait été condamné à plus d’un millénaire de prison, ce qui illustre la rigueur de la répression en cours.
Depuis l'instauration, en mars 2022, d’un régime d'exception qui permet des arrestations sans mandat, plus de 90 000 personnes ont été interpellées. Pourtant, selon des sources officielles, environ 8 000 d'entre elles ont été libérées par la suite après avoir été déclarées innocentes.
Cette approche controversée soulève des préoccupations parmi les défenseurs des droits humains. La France 24 souligne que plusieurs experts s’inquiètent de l’absence de garanties légales dans ce contexte d’arrestations massives. "Il est essentiel de garantir un juste processus pour éviter une stigmatisation injustifiée et des violations des droits humains," a déclaré un avocat salvadorien, soulignant la nécessité d'un équilibre entre sécurité et droits individuels.
Les conséquences de cette guerre déclarée contre les gangs se font d’ores et déjà sentir sur le terrain. Le Salvador, historiquement confronté à une violence endémique, espère réduire les homicides et améliorer la sécurité. Pourtant, il est encore trop tôt pour évaluer l'efficacité à long terme de ces mesures. La communauté internationale se pose des questions sur la durabilité de cette stratégie et son impact sur la perception du pays à l’échelle mondiale.







