Le dossier Epstein, récemment partiellement dévoilé, est une nouvelle source de controverse. Des victimes et des élus se sont élevés contre la publication incomplète des documents, pointant du doigt les nombreuses zones d’ombre persistantes.
Le gouvernement a lancé la diffusion de milliers de photos, vidéos, et textes en lien avec cette enquête tentaculaire, mais a immédiatement fait l’objet de critiques pour avoir caviardé de nombreux passages essentiels. Marina Lacerda, l'une des victimes présumées, a exprimé sa profonde déception : « Pourquoi ne rendons-nous pas publiques les identités qui devraient l'être ? » a-t-elle déclaré sur CNN. L'insatisfaction face à ces omissions est partagée par d'autres, comme le représentant Ro Khanna, qui a dénoncé sur X que le ministère de la Justice protégeait des personnalités influentes tout en occultant des crimes sérieux.
Ce qui a également retenu l’attention, ce sont les images retirées après leur publication. Une dizaine d'images, dont certaines liées à des figures politiques tel que Donald Trump, ont été supprimées, suscitant des accusations de dissimulation. Chuck Schumer, le chef des sénateurs démocrates, a déclaré : « Si de telles informations sont effacées, imaginez les autres faits qu'ils tentent de cacher. »
Le ministère de la Justice a nié toute intention de cacher des informations concernant des personnalités connues, affirmant que tous les documents sont examinés selon les lois en vigueur. Cependant, des victimes, comme Jess Michaels, ont signalé des difficultés à localiser leurs propres dépositions au FBI.
Ce nouvel épisode s'inscrit dans un contexte plus vaste de méfiance autour du traitement des affaires impliquant des élites. Alors que Donald Trump et Bill Clinton ont tous deux été photographiés avec Epstein, les affirmations selon lesquelles ils n'étaient au courant de ses activités malveillantes sont souvent remises en question. Leurs liens avec Epstein piquent la curiosité publique, et l'effacement récent d'images pertinentes relance des spéculations sur une potentielle dissimulation.
D'après Le Monde, la pression s'intensifie sur l'administration pour plus de transparence dans cette affaire qui continue de hanter la politique américaine. Les experts s'accordent sur le fait que seul un accès complet aux dossiers pourrait permettre de faire la lumière sur cette affaire tragique et complexe.







