Lors d'un rassemblement en Caroline du Nord, Donald Trump a fait sensation en déclarant avoir interpellé Emmanuel Macron sur le coût des médicaments en France. Dans ses propos, il a affirmé que, lors d'une conversation téléphonique, il aurait convaincu le président français d'augmenter les prix des médicaments, qui sont réputés beaucoup moins élevés en France qu'aux États-Unis.
Trump a voulu mettre en avant les efforts de son administration pour réduire les coûts des médicaments pour les Américains, en soulignant que les prix pratiqués en Europe étaient bien plus favorables que ceux qu'affrontaient les citoyens américains. Il a ainsi illustré son propos en déclarant : "Le prix de tel médicament va passer de 10 dollars à 20 ou 30 dollars dans les autres pays, et il va baisser de 130 à 20 dollars aux États-Unis". Ces remarques continuent d'alimenter les débats sur la politique de santé et les pratiques tarifaires différentes selon les régions.
Face à ces allégations, une source proche de l'Élysée a rapidement réagi, qualifiant les déclarations de Trump d'"insensées", précisant que le président de la République n’avait pas de pouvoir direct sur les prix des médicaments. Le rapport de l'Institut français de santé publique souligne d'ailleurs que les prix en France sont régulés par des instances spécifiques, et non par des décisions présidentielles.
Ce discours survient après la signature d'accords entre l'administration Trump et plusieurs grandes entreprises pharmaceutiques, dont la société française Sanofi, pour réduire le prix de certains médicaments en échange d'exemptions douanières. La question des prix des médicaments est d'autant plus pressante dans le contexte actuel, alors que de plus en plus d'Américains expriment une forte insatisfaction quant au coût des soins de santé.
Les experts de l'économie de la santé estiment que les efforts de Trump pour contraindre les autres nations à ajuster leurs prix pourraient avoir des effets imprévus sur le marché mondial des médicaments. Par ailleurs, certains économistes craignent qu'une telle pression sur les systèmes de santé étrangers pourrait nuire à la coopération internationale nécessaire dans la recherche médicale.
Alors que le débat se poursuit, il reste à voir comment ces déclarations influenceront les relations franco-américaines et l’ensemble des politiques de santé publique.







