Au cœur de la Nouvelle Vague, Françoise Brion, qui s'est éteinte à Paris à l'âge de 92 ans, laisse derrière elle un héritage cinématographique inestimable. Née le 29 janvier 1933, cette actrice parisienne, de son vrai nom Françoise German de Ribon, a débuté sa carrière cinématographique à la fin des années 1950 avec des films tels que Nathalie et Katia.
Encouragée par son ami Jean-Paul Belmondo à adopter un nom plus simple, Brion a ainsi pris le nom de sa mère, devenant ainsi l'une des figures emblématiques de son époque. Sa rencontre avec Jacques Doniol-Valcroze, qui deviendra son mari, marqua un tournant dans sa carrière ; elle a joué dans son film L'eau à la bouche, qui a contribué à définir la Nouvelle Vague.
Sa filmographie, bien que moins connue que celle de ses contemporains, inclut des œuvres marquantes comme L'immortelle d'Alain Robbe-Grillet, un rôle qui lui a valu un prix Louis-Delluc en 1963. Sa présence au cinéma, reconnaissable grâce à ses yeux marron et son charisme, lui a permis d'incarner des personnages souvent osés, oscillant entre séductrices et bourgeoises intellectuelles.
Femme de théâtre avant tout, Françoise Brion a également brillé sur les planches, jouant dans des pièces d'auteurs tels que Françoise Sagan et Brecht. Son parcours théâtral, riche et varié, lui a permis d’explorer des genres multiples, touchant à toutes les nuances du drame à la comédie.
À la télévision, elle a laissé sa marque dans des séries emblématiques comme Les Brigades du Tigre et Les liaisons dangereuses. Selon l'avis de spécialistes du cinéma, son talent et sa personnalité unique lui ont permis de s'illustrer dans différentes facettes de l'art dramatique, faisant d'elle une actrice à part entière dans le paysage cinématographique français.
La Nouvelle Vague continue d’être célébrée pour sa capacité à redéfinir le cinéma et Françoise Brion fait indéniablement partie intégrante de cette histoire. La France perd une grande actrice, mais son héritage perdurera à travers ses performances au cinéma et au théâtre.







