En 2007, Faudel, connu en tant que "Petit Prince du raï", a pris la décision audacieuse de soutenir Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle. Cette alliance a rapidement tourné au cauchemar médiatique pour l'artiste, qui ne s'attendait pas à la vague de critiques qui s'ensuivrait.
Dix-sept ans après ces événements, Faudel est revenu sur cette expérience traumatisante au micro de RTL, révélant les lourdes conséquences de cette prise de position. "J'étais convaincu par l'idée d'égalité des chances, une phrase qui m'a touché chez Sarkozy", confie-t-il, regrettant néanmoins que cette conviction ne lui ait apporté que des ennuis.
Alors qu'il se produit lors de la Fête de la musique, il se retrouve hué par le public. "C'était la première fois de ma vie que je vivais cela. Même parmi mes pairs, des artistes et des journalistes, beaucoup se sont détournés de moi", explique Faudel. Ce terrible acharnement médiatique, qu'il décrit comme un véritable boxeur le frappant alors qu'il n'est pas préparé au combat, l'a profondément marqué.
"Je suis content de servir d'exemple. Désormais, chaque artiste avertit : je ne veux pas avoir le sort de Faudel".
Des experts médias analysent comment ce trauma a laissé des séquelles durables sur sa carrière. Chenel Dupont, sociologue spécialisé dans l'image publique, déclare : "Ce type de réaction en chaîne indique à quel point la scène artistique peut être influencée par des opinions politiques. Cela pourrait décourager d'autres artistes de s'engager publiquement".
Aujourd'hui, Faudel semble vouloir tirer des leçons de cette expérience, souhaitant que sa voix serve d'avertissement à ceux qui s'apprêtent à franchir le pas dans le monde politique. Les répercussions de son choix continuent d'interpeller, tant sur le plan personnel que collectif, illustrant un paysage médiatique en constante évolution tout en suscitant des débats autour de la liberté d'expression dans le milieu artistique.







