Le Kosovo a récemment commencé à recevoir des ressortissants de pays tiers expulsés des États-Unis, comme l'a indiqué le premier ministre sortant, Albin Kurti, lors d'une interview. Cette décision s'inscrit dans le cadre d'un accord conclu en juin, qui est destiné à faciliter le retour en toute sécurité de ces individus dans leur pays d'origine.
Kurti a précisé que ce mouvement concernait principalement «ceux que les États-Unis ne souhaitent pas sur leur territoire». Bien que quelques-uns aient déjà été accueillis au Kosovo, les détails concernant leur provenance et leur situation restent flous.
Cet accord, qui devait initialement se limiter à cinquante personnes, s'inscrit dans un effort plus large du Kosovo pour exprimer sa gratitude envers les États-Unis, qui ont joué un rôle clé dans la déclaration d'indépendance du pays en 2008. Cependant, cette initiative a été critiquée alors que des tensions politiques internes persistent. Selon les analystes, cette politique pourrait avoir des conséquences sur la perception internationale du Kosovo et sur sa stabilité.
Depuis les élections législatives de février, Kurti rencontre des difficultés à former un gouvernement. Cette impasse politique a été exacerbée par des critiques des États-Unis concernant sa gestion de la minorité serbe au Kosovo, suscitant des préoccupations sur le climat politique du pays.
Les Kosovars, qui se considèrent comme un peuple pro-américain, voient dans cet accord une manière de confirmer leur attachement aux valeurs démocratiques soutenues par les États-Unis. Cependant, la réalité économique du pays pourrait rendre difficile l'accueil de ces migrants, surtout compte tenu de ses ressources limitées. Des experts en migrations pointent également que les Balkans, dont le Kosovo, sont de plus en plus envisagés comme destination pour les personnes dont la demande d'asile a été rejetée, ce qui pourrait compliquer la situation sur le terrain.
Alors que le pays continue d'accueillir des migrants et d'affiner ses relations internationales, la question reste de savoir comment ces facteurs influenceront l'avenir politique et économique du Kosovo.







