Jeudi soir, les forces de gendarmerie se sont déployées autour d'une ferme des Bordes-sur-Arize, en Ariège, où un troupeau de vaches est menacé d'abattage en raison d'un cas déclaré de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Après deux jours de manifestations menées par des agriculteurs et des éleveurs, les gendarmes sont intervenus, utilisant du gaz lacrymogène pour disperser la foule qui s'opposait à cette mesure sanitaire.
Selon le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, environ 500 manifestants, comprenant également des militants d'extrême gauche, ont tenté de bloquer l'accès aux services vétérinaires. Les tensions ont culminé avec quatre interpellations lors des affrontements qui ont eu lieu lors de l'intervention des forces de l'ordre.
Alors que l'abattage de 207 bovins était prévu, de nombreux agriculteurs affirment que la méthode du gouvernement est excessive. Pierre-Guillaume Mercadal, représentant de la Coordination Rurale du Tarn-et-Garonne, a déclaré : "Ils sont en train de déchirer cette famille", faisant référence à la douleur ressentie par les propriétaires du troupeau. Ce dernier a révélét que deux frères sont en désaccord concernant l'abattage, ajoutant à la complexité de la situation.
Malgré la résistance des agriculteurs, qui ont protesté pour que seules les vaches contaminées soient abattues, les autorités maintiennent leur position. Le préfet de l'Ariège a affirmé que les propriétaires avaient consenti à l'abattage pour éviter la propagation de la maladie dans l'ensemble du cheptel français. Une campagne de vaccination devrait suivre, mais de nombreux éleveurs, comme le syndicat FNSEA, soulignent que des mesures alternatives auraient pu être envisagées.
Les tensions dans cette région agricole révèlent des inquiétudes plus profondes sur la santé animale et les méthodes d'intervention du gouvernement. Les agriculteurs craignent que de telles politiques nuisent non seulement à leur économie, mais également au bien-être de leurs animaux. Alors que la situation évolue, les voix discordantes au sein des communautés agricoles continuent d'appeler à un dialogue plus constructif avec les autorités sanitaires.







