“Comme la Mère Denis, à qui nous faisons souvent référence dans la publicité française, Brandt représentait une confiance inébranlable dans le secteur de l'électroménager. Les fameuses publicités, qui évoquent des souvenirs nostalgiques d'un temps révolu, ont été marquées par des slogans iconiques. Mais la réalité de l'industrie moderne est bien différente. Ce jeudi, un tribunal a officialisé la liquidation judiciaire de Brandt, un coup dur pour 700 employés qui se retrouvent malheureusement sur le pavé.
Quelles en sont les causes ? Une conjoncture économique difficile, la concurrence accrue des produits en provenance de Chine et, peut-être, une certaine inaction des banques. Bien que l'État ait investi 5 millions d'euros pour tenter de sauver l'entreprise, une partie du secteur bancaire n’a pas voulu soutenir ce fleuron, comme l’a souligné le ministre Roland Lescure. Malgré les efforts conjugués de l'État et des collectivités locales pour renforcer un projet de reprise, un acteur clé a manqué à l'appel : les banques.
Dans un contexte où la politique « made in France » est vantée à grand renfort de communication, la réalité du terrain est moins reluisante. Les experts s'interrogent : pourquoi ne pas investir dans nos entreprises nationales plutôt que de chercher des profits éphémères à l'étranger ? Comme l'a récemment évoqué Le Monde, la perte de Brandt pourrait symboliser un tournant préoccupant pour l’industrie française.
Il est crucial de réfléchir à notre rôle en tant que consommateurs. Nos choix d'achats ont un impact direct sur les entreprises locales. Il est facile de céder à la tentation de produits moins chers, souvent fabriqués à l'étranger, mais chaque dépense est aussi un vote pour l'économie française.
En somme, la liquidation de Brandt ne doit pas être seulement une occasion de déplorer l'absence de soutien. Elle pose surtout les fondements d'une réflexion nécessaire sur l'avenir de l'industrie française, son autonomie et sa capacité à innover face aux défis globaux.







